Tapez le mot-clé "voyage"
sur Yahoo.fr. En consultant la page de réponse
sur l'annuaire, vous allez découvrir un nouveau
classement, baptisé "liens promotionnels",
qui se distingue en gris. C'est le nouveau listing proposé
par Espotting, le spécialiste du positionnement
publicitaire venu de Grande-Bretagne. Le classement
eSpotting est visible sur Yahoo.fr depuis début
mars. "C'est un contrat signé en vertu d'un
accord européen signé fin 2001 entre Yahoo
Europe et la maison-mère d'Espotting, basée
à Londres", précise Antoine Duarte,
directeur commercial de Yahoo France. L'accord entre
les deux parties est valable un an et renouvelable.
"Ce dispositif est installé dans le respect
de l'internaute, affirme Antoine Duarte. L'espace "liens
promotionnels" se différencie clairement
dans la page de réponse sur Yahoo.fr." L'internaute
peut avoir des précisions sur la véritable
nature de ce classement en cliquant sur un lien hypertexte
qui pointe vers une page d'informations dédiée
.
C'est
une première pour Yahoo.fr, qui n'a jamais intégré
un dispositif de positionnement publicitaire, alors
que Yahoo.com aux Etats-Unis dispose déjà
d'un accord similaire avec Overture. Il faut dire que
ce type d'activité n'en est qu'à ses prémisses
dans l'Hexagone. Si l'on doit résumer le positionnement
d'Espotting, ce serait celui de place de marché
en temps réel de "liens sponsorisés"
(c'est à dire les sites annonceurs). La société
a développé un système d'enchères
en ligne autour des "mots-clés" les
plus recherchés par les internautes sur les outils
de recherche. A charge ensuite pour les annonceurs de
surenchérir sur les mots-clé pour monter
dans le classement. Plus leur offre est élevée, plus
ils figurent en tête des résultats de recherche Espotting.
Le classement des sites annonceurs est ensuite mis à
disposition des outils de recherche grand public qui
peuvent l'intégrer dans le cadre de ses pages
de résultats.
En général, Espotting
entame des relations avec des outils de recherche du
type affiliant-affiliés. La répartition
des revenus dépend du coût par clic (CPC,
que l'on oppose à l'approche coût pour
mille - CPM)
: lorsque qu'un internaute clique sur un "lien
promotionnel", Espotting facture l'annonceur puis
reverse une partie des revenus générées
à l'outil de recherche affilié. "C'est
un contrat forfaitaire qui a été mis en
place avec Yahoo.fr. Il comprend deux parties : un accord
global et un volet qui prend en compte le trafic",
esquisse Antoine Duarte. Le principal avantage pour
Yahoo.fr est que l'annuaire en ligne dispose d'une nouvelle
ligne de sources de revenus BtoB.
Il y a cinq mois, Espotting
Media a ouvert un bureau à Paris. La société,
spécialisée dans le positionnement publicitaire,
a signé des accords d'affiliation avec Tiscali,
Lycos.fr et l'annuaire BT LookSmart. Actuellement, Espotting
France indique avoir un portefeuille de 600 annonceurs.
"Nous avons déjà un taux de "repeat
business" de l'ordre de 92 à 95% sur l'ensemble
de nos annonceurs", indique Jeremy Garamond, qui
a rejoint Espotting Media France il y a quelques semaines
en tant que directeur du développement.
Espotting ne tient à
ne pas divulguer d'informations sur ses résultats
financiers à l'heure où la concurrence
s'accroît dans le domaine. Le leader du marché,
l'américain Overture.com, n'a pas encore ouvert
de filiale en France. Mais on lui prête cette
attention depuis plus d'un an. Menace réelle
ou "vaporware" ?
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