Les années d'élections
étant généralement profitables
aux sondeurs, Ipsos a choisi de montrer la palette de
ses activités à travers le prisme des
travaux réalisés pour la présidentielle
et les législatives. Du coup, l'institut de sondage
a refondu l'intégralité de son site Internet.
"Nous avons souhaité faire une illustration
par le contenu de notre savoir-faire", résume
Benoît Hamon directeur du planning stratégique
pour Ipsos. Pour près de 150.000 euros, l'ancien
site CanalIpsos.com a donc laissé la place début
janvier à Ipsos.fr, une plate-forme développée
par SQLI et hébergée chez Colt.
Si
l'ergonomie a été améliorée
légèrement, ce sont les contenus qui évoluent
le plus. "Nous avons
intégré toutes les banques de sondages
d'opinion dont nous disposions. Nous diffuserons également
les enquêtes publiées par les concurrents
ou des sondages internationaux par exemple", explique
Benoît Hamon. Placés sous la houlette d'un
rédacteur en chef, le site puis également
dans les analyses réalisées par les consultants
d'Ipsos pour fournir un fil d'information actualisé
quotidiennement.
L'ambition affichée
d'Ipsos est ensuite "de
pouvoir permettre au client de faire un lien entre une
info de contenu qu'il a lue et l'expertise de l'institut
dans ce domaine", selon Benoït Hamon. Dans
cette optique, pour renforcer sa relation-clients, le
site a mis sur pieds un nouvel espace, baptisé
Solutions Ipsos. Sur
chaque thématique (publicité, marketing,
media, opinion, CRM), et chaque étude, le client
pourra prendre contact via e-mail avec le responsable
commercial. Sans garantie de réponse évidemment,
même si Benoît Hamon estime que tout a été
fait pour sensibiliser le personnel de l'entreprise.
"Nous avons lourdement insisté sur la communication
interne lors de l'élaboration du projet. Ipsos.fr
nécessite en effet un gros effort au niveau de
la réactivité", assure-t-il. Le défi
n'est pas négligeable pour l'entreprise, qui,
en renforçant ses liens sur les Web avec ses
clients, pourrait dégager quelques économies
notamment grâce à la transmission des données
sous forme électronique.
Ouvert depuis janvier,
le site accueillerait "180.000 visiteurs uniques
par mois, ce qui représente une légère
hausse par rapport à CanaIIpsos", selon
Benoît Hamon. Ipsos.fr pourrait également
profiter du premier tour de la présidentielle
pour s'offrir de la visibilité supplémentaire
et pourquoi pas un record d'audience. Partenaire à
l'écran de France 2 pour la soirée spéciale,
l'institut devrait en effet diffuser simultanément
sur son site une estimation des résultats à
20 heures ainsi que des projections pour le second tour.
En cas d'encombrement des sites médias, ce qui
est souvent le cas les soirs d'élections, les
internautes pourraient logiquement se tourner vers ceux
des sondeurs.
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