Un véritable aller-retour...
Après avoir cédé en mai 2001, à
Morgan Stanley et NTL, ses 49 % de participation
au capital de Noos, France Télécom vient
de récupérer les 27 % de Noos détenus
en direct par NTL. Le câblo-opérateur britannique,
qui doit faire face à des dettes supérieures
à 19 milliards d'euros, n'est aujourd'hui plus
capable d'honorer les 538 millions d'euros qu'il doit
payer à France Télécom afin de
finaliser l'opération.
Cette
nouvelle entrée de France Télécom
au capital de Noos confirme pour partie le scénario
avancé la semaine dernière par La Tribune.
Selon le quotidien économique, Suez, l'actionnaire
de référence de Noos, peu enclin au retour
de France Télécom au capital, aurait décidé
d'un commun accord avec Morgan Stanley de vendre d'un
seul bloc le câblo-opérateur français.
AOL Time Warner et Liberty Media seraient aujourd'hui
les candidats pressentis pour cette possible acquisition.
Pour éviter de sombrer
d'un bloc, NTL va de son côté bénéficier
d'un plan de refinancement appuyé par ses obligataires.
Sur la créance globale, 12 milliards d'euros
d'obligations vont être converties sous forme
d'actions. Dans le même temps, la société
va être scindée en deux : un pôle
Grande-Bretagne/Irlande, détenu à 100 %
par les créanciers, et un pôle Europe,
baptisé NTL Euroco et détenu à
86,5 % par les créanciers. Pour éviter
les recours potentiels de certains créanciers,
NTL s'est également placée sous la protection
du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites.
Enfin, outre son retour
au capital de Noos, France Télécom se
retrouve victime dans cette opération de sauvetage
de sa participation à hauteur de 18 % dans
le capital de NTL. Cette restructuration créancière
dilue la participation de l'opérateur historique
français, qui a déjà provisionné
dans ses comptes 4,5 milliards d'euros de dépréciation
d'actifs.
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