E-Commerce
Virgin se lance dans la musique en ligne sans les majors
Boudé par des majors qui privilégient leur propre plate-forme Internet, le site de téléchargement Virginmega doit se contenter des labels indépendants. --> (Jeudi 25 avril 2002)
         
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Dans le sillage de e-Compil, édité par Universal France, Virgin France, filiale de Hachette Distribution Services, se lance à son tour dans la vente de musique en ligne. Ouvert depuis le début de la semaine, Virginmega.fr se veut être un "site distributeur numérique spécialisé". Réalisé par la web-agency Planète Interactive, Virginmega.fr s'appuie sur un partenariat technologique signé avec la société britannique Tornado Group pour assurer le téléchargement des titres musicaux. L'investissement initial et le budget de fonctionnement du nouveau site n'ont pas été dévoilés par Hachette Distribution Services.

A la différence des sites déployés par les majors, Virgin souhaite profiter de son indépendance pour proposer un catalogue mixant différentes maisons de disques. Mais ce voeu pieux rencontre un obstacle, et non des moindres : les majors refusent pour l'instant de s'associer à Virginmega. "Nous avons reçu trois types de réponses des majors, résume Laurent Fiscal, directeur e-business de Virgin Megastore France. Soit elles ne sont pas prêtes, soit elles nous proposent des contrats de licence, alors que nous tenons à notre statut de distributeur, soit elles veulent nous imposer l'utilisation de leur propre plate-forme technologique." A l'heure actuelle, Virginmega.fr n'a donc signé qu'avec deux maisons de disques indépendantes : Wagram et Naïve, soit au total une catalogue de quelques centaines de titres, pour la plupart destinés à un public spécialisé.

Encyclopédie

A côté du contenu éditorial, l'espace Meg@music du nouveau site propose du streaming, avec l'écoute d'extraits sonores de 30 secondes, et un service de téléchargement à proprement parler. Virginmega permet uniquement un téléchargement définitif avec une protection DRM (Digital Rights Management, développé par Microsoft) qui autorise, au maximum, deux gravages de CD par titre.

Les tarifs pratiqués sur le site sont multiples. Virgin a souhaité proposer une grande flexibilité dans les systèmes de paiement. Une flexibilité qui trouve ses origines dans la volonté de certains artistes qui ont souhaité, selon les cas, vendre leurs titres à l'unité et/ou dans le cadre d'un abonnement. L'internaute doit donc gérer un double panier : vente au titre et vente par abonnement. Les formules proposées comprennent un forfait de 15 euros pour 15 titres, un abonnement à 18,5 euros par mois (pendant 3 mois pour 20 titres) ou une carte prépayée Virgin Digital Music à 10 euros pour 10 titres.

Le site

Le projet Virginmega aboutit dans un contexte paradoxal. Les expériences menées dans le domaine de la musique en ligne, comme Pressplay ou MusicNet, sont loin d'atteindre leurs objectifs et de séduire le public. "Mais notre positionnement est très différent des sites de vente de musique en ligne déjà existants, souligne Laurent Fiscal. Très peu de distributeurs spécialisés ont déjà tenté l'expérience. Nous, nous souhaitons agréger différents catalogues, de majors et d'indépendants."

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Concernant les objectifs commerciaux, Virginmega reste discret "dans la mesure où le marché est encore à créer et où trop d'inconnus subsitstent". Pour le lancement, Virgin s'est limité à un dispositif commercial minimal : promotion du site en magasins, présence en fin de semaine dans la presse quotidienne nationale et dans le magazine Les Inrockuptibles. Aucune campagne online n'est pour l'instant prévue.

[Florence Santrot, JDNet]
 
 
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