Le Net
Record mondial de pertes et mornes prévisions pour AOL
Le groupe a dévoilé hier une perte de 54 milliards de dollars pour le premier trimestre 2002 et devrait voir ses revenus dans l'internet stagner encore cette année. --> (Vendredi 26 avril 2002)
         
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Jean-Marie Messier pourra s'en réjouir. Vivendi Universal, numéro deux dans le monde de la communication, n'est pas le seul à mal digérer les excès en tous genre de la bulle internet. Le numéro 1, AOL/Time Warner a fait bien pire hier en dévoilant une perte nette de 54,2 milliards de dollars au premier trimestre 2002, soit un nouveau record mondial en la matière. Le groupe a l'habitude des records puisque la fusion entre AOL et Time Warner en janvier 2000 avait atteint 182 milliards de dollars, le montant le plus élevé de l'histoire. C'est précisément cette évaluation qui est la cause principale des pertes colossales dévoilées hier. Car ce qu'avait acquis chèrement AOL à l'époque vaut désormais beaucoup moins au plan comptable après la dégringolade des sociétés internet en Bourse. Le nouveau groupe a donc dû inscrire 54 milliards de dollars de pertes dans ses comptes pour refléter cette brutale dépréciation d'actifs.

Les investisseurs n'ont cependant pas été surpris puisque ce dépoussiérage comptable avait déjà été annoncé à la fin 2001. En revanche, ils ont accueilli avec beaucoup plus de froideur certains résultats des divisions, et notamment ceux du pôle internet (AOL). Les revenus de cette branche ont ainsi stagné au premier trimestre à 2,2 milliards de dollars, alors que les revenus totaux du groupe progressaient pour leur part de 7 % à 9,8 milliards de dollars. Le résultat Ebitda, qui mesure la création de richesse de l'activité ou cash flow, affiche également une petite santé pour ce segment. Alors que le groupe a dégagé un cash flow en baisse de 6,4 % à 1,9 milliard de dollars, AOL a vu
reculer cet indicateur de 15 % à 433 millions de dollars en raison notamment du net déclin des revenus publicitaires (-31%) et des revenus du commerce électronique (-13%).

Seul indicateur en net progression pour AOL : celui des abonnés. La division a gagné au cours du trimestre 1,4 million de clients dans la monde et compterait désormais 34,6 millions de clients dont 26,1 millions aux Etats-Unis. Mais là aussi c'est moins que prévu puisque les analystes attendaient 2 millions de nouveaux clients et que le rythme de croissance se ralentit..

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AOL se retrouve donc dans une situation inconfortable. Fer de lance de la fusion avec Time Warner, l'entreprise devait en effet servir de relais de croissance au groupe grâce à Internet. Cela ne s'était guère matérialisé dans les comptes l'an dernier, et ce ne sera vraisemblement toujours pas le cas en 2002. Notamment en raison d'un horizon publicitaire qui ne se dégage pas et qui risque de rester morne encore quelques mois, selon les dirigeants du groupe. Les revenus issus de la publicité sont ainsi attendus cette année entre 1,8 et 2,2 milliards de dollars, contre 2,3 milliards l'an dernier. Conséquence : le groupe a été obligé de revoir ses prévisions de croissance. Si les revenus en 2002 sont attendus en hausse de 5 à 8 % par rapport à l'an dernier, la croissance du résultat Ebitda a pour sa part été ramenée entre 5 et 9 %, contre 8 à 12 % il y a peine quelques mois.

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[Rédaction, JDNet]
 
 
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