L'IAB France vient de publier
son chiffre 2001 des investissements publicitaires sur
Internet, chiffre obtenu avec la collaboration de PricewaterhouseCoopers.
Avec un montant total de 153 millions d'euros l'année
dernière, le marché français s'inscrit
finalement en baisse de 17 % par rapport à
2000. Une contraction spectaculaire à relativiser
toutefois : si, comme beaucoup de professionnels
se l'accordent à dire, l'on met l'année
2000 entre parenthèses en raison de son niveau
exceptionnellement élevé, le marché
poursuit sa croissance "de long terme". Sur
les trois années 1999-2000-2001, le montant des
investissements publicitaires en ligne progresse ainsi
de près de 94 %.
"En
2001, le contexte global de la publicité n'a
pas été brillant et l'e-pub a été
directement affectée, reconnaît Guillaume
Buffet, président de l'Internet Advertising Bureau
France. Mais c'est normal : nous sommes sur un
marché jeune qui amplifie les mouvements. En
phase de croissance, nous avons battu tous les records.
En phase de récession, nous subissons plus que
les autres." Le recul du marché de l'e-pub
en 2001 recèle néanmoins de grandes disparités
selon les secteurs. L'étude IAB/PWC met clairement
en exergue la chute des investisseurs issus des dotcoms,
violemment touché par le retournement des marchés
financiers. Alors que les annonceurs du Web représentaient
à eux seuls 32 % des investissements publicitaires
en 2000, ils ne pèsent plus que 10 % en
2001. Cette chute de 22 points a cependant été
atténuée pour partie par la montée
en puissance des annonceurs traditionnels (automobile,
informatique, télécom, distribution...)
Evolution
du marché de l'e-pub en France
|
|
Revenus
nets de l'e-pub en France
(en
millions d'euros)
|
Variation
annuelle
|
1997
|
4
|
--
|
1998
|
17
|
+325%
|
1999
|
79
|
+365%
|
2000
|
184
|
+133%
|
2001
|
153
|
-17%
|
Source : IAB
France
Rendez-vous
|
Mardi 21 mai,
de 18h à 19h,
Guillaume Buffet,
président
de l'IAB France,
répond en direct à vos questions
sur
JDNet Chat
|
|
Si les annonceurs
traditionnels, tant attendus, sont effectivement arrivés
en 2001, en revanche leur rythme de pénétration
sur le marché a été plus lent
qu'escompté. Parmi les grands comptes, le développement
du marché reste malgré tout positif
: depuis un an, l'e-pub s'intègre de plus en
plus au sein des budgets de communication des marques
rodées à la publicité offline.
"Le marché de la publicité en ligne
est toujours en phase de construction, précise
Guillaume Buffet. Nous avons commencé à
attirer les annonceurs traditionnels l'année
dernière. Il faut maintenant transformer l'essai."
Autre signe encourageant en 2001 : le marché
de la publicité en ligne épouse, d'un
mois sur l'autre, les mêmes courbes d'évolution
que les autres marchés publicitaires. La saisonnalité
publicitaire impose donc de plus en plus son rythme
à l'e-pub, preuve de son intégration
dans le marché et de son adoption en tant que
véritable sixième média.
L'évolution
des principaux secteurs d'annonceurs
|
Secteur
|
2000
|
2001
|
Valorisation
2001 (en
million d'euros)
|
VPC
|
15%
|
15%
|
23
|
Banque
|
11%
|
12%
|
18,4
|
Nouveaux
Médias (dotcom)
|
32%
|
10%
|
15,3
|
Voyage
Tourisme Transports
|
5%
|
9%
|
13,8
|
Télécom
|
4%
|
8%
|
12,2
|
Informatique
|
3%
|
8%
|
12,2
|
Distribution
(hors VPC)
|
2%
|
8%
|
12,2
|
Source :
IAB France
Estimation de la valorisation par le JDNet
"Pour 2002, nous
n'avons encore d'indications précises. Notre
premier indicateur sur le premier semestre sera
publié après l'été,
cette fois en collaboration avec TNS Media Intelligence,
poursuit Guillaume Buffet. Mais les premiers échos
font état de gros appels d'offres d'acteurs
traditionnels en début d'année. Cela
prouve qu'ils ont intégré Internet
dans leur budget de communication et qu'ils ont
une vision à long terme de leur présence
publicitaire en ligne." S'il est donc encore
trop tôt pour émettre les premières
projections sur l'année 2002, les professionnels
du secteur s'accordent en revanche à envisager
une année stable ou en très légère
progression, de l'ordre de 5 %.
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