Cette année, pour bachoter
en ligne il faudra payer. Enfin presque : Exam.fr,
le site de révision scolaire créé
par Patrice Magnard, le fondateur d'Alapage, propose
une formule payante "Diplômé
ou remboursé" qui devrait laisser en
dehors du premium les futurs recalés du
Baccalauréat. Exam.fr s'appuie sur une offre
à 30 euros qui permet aux bacheliers d'accéder
à l'ensemble des QCM et des fiches de cours,
toutes disciplines confondues, disponibles sur le site.
A l'instar des autres services en ligne payants de soutien
scolaire qui s'appuient sur des éditeurs traditionnels
comme ABCBac.com (Nathan, Vivendi Universal) ou Annabac.com
(Editions Hatier, Hachette), Exam.fr, qui s'appuie sur
son propre fond de documentation [NLDR : et non celui
des Editions Magnard comme précédemment
indiqué] pour séduire les élèves
de Terminale qui entament leur dernier galop de révision
avant le début des épreuves.
Pour
rentabiliser cette masse d'informations mises à
la disposition des lycéens, les
formules d'abonnements au mois, au trimestre ou à
l'année sont désormais la voie privilégiée
des éditeurs. Un brutal revirement pour Exam.fr
qui à son ouverture,
en mars 2001, avait misé sur un modèle
publicitaire. Mais malgré les 400 000 visites
et 10 millions de pages vues enregistrées en
juin 2001 (source eStat), les annonceurs n'ont pas suivi
le concept. "Non
seulement le marché de l'e-pub était morose,
se souvient Patrice Magnard, mais
en plus, le mix publicité-pédagogie n'était
pas bien perçu." Trois
mois plus tard, en septembre 2001, Exam.fr testait ses
premières offres d'abonnement.
Aujourd'hui, le site revendique
3 500 abonnés (2 000 comptes grand
public et 1 500 accès enseignants). "Nous
parviendrons à l'équilibre avec 18 000
abonnés", souligne Patrice Magnard, qui
espère atteindre ce seuil début 2003 avec
un budget de fonctionnement d'environ 500 000 euros
par an. Composé d'une équipe d'une dizaine
de personnes, le site vient de recruter Michel Bisac,
l'ex-directeur général adjoint de Wanadoo
Portails.
L'activité grand public
n'est pourtant qu'une facette de A L'école SA,
la société qui édite Exam.fr. En
B to B, la structure propose aux portails
des modules de soutien scolaire en marque blanche. Voila-Wanadoo,
Phosphore.fr et Club-Internet ont déjà
adopté ces modules. Le contrat commercial type
est monté sur le mode "gagnant-gagnant",
avec un reversement de 40 % du chiffre d'affaires
généré. Sur le plan professionnel
toujours, Exam.fr vient d'élargir sa cible avec
l'intégartion des concours de préparation
à l'admission IUFM en partenariat avec les Editions
Vuibert.
Chez Vivendi-Universal, ABCBac.com,
qui constitue aujourd'hui le service phare de révision
en ligne du groupe, le premium est également
à l'honneur. Ouvert
en avril 2000 par les éditions Nathan, le site
est devenu un "service satellite" du portail
Education.com, exploité par la branche "publishing"
de VU. Dès leur arrivée sur ABCBac.com,
les internautes sont invités à souscrire
à des abonnements : 15 euros pour un mois,
30 euros pour trois mois et 45 euros pour six mois.
Actuellement, ABCBac.com revendique 20 000 inscrits.
Pour le Bac 2002, ABCBac.com
a développé deux modules additionnels
: le "Quizz ABCBac", pour tester le niveau
de connaissance (1,68 euro le test), et le "NeuroBac",
un espace consacré aux aptitudes de concentration.
Un accord a été signé avec LeMonde.fr
pour mettre en avant le module "Quizz ABCBac"
via des bannières publicitaires. Côté
premium, ABCBac.com propose deux modes de paiement aux
internautes : carte bancaire en ligne ou envoi
d'un chèque par courrier postal.
Sur Annabac.com, la
déclinaison en ligne lancée fin 2000 des
annales du Bac des Editions Hatier, l'internaute peut
en revanche opter pour une connexion EasyClick. Les
fiches Bac, les corrigés ou les sujets expliqués
peuvent ainsi être achetés à l'unité.
Mais en matière d'innovation premium, la palme
revient cette année à l'opérateur
SFR et à son portail mobile compagnon Vizzazi.fr.
Surfant sur la vague SMS, le portail permettra de consulter
les résultats des épreuves du Bac à
partir d'un téléphone mobile. L'utilisateur
devra composer un numéro court ou envoyer un
"Texto" pour enclencher la requête.
Le véritable suspens mobile.
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