Médias
Mondial : comment les sites sportifs se sont blindés avant France-Uruguay
Les médias en ligne ont tous renforcé leur dispositif pour faire face à la montée en charge attendue à l'occasion du deuxième match - déjà décisif - des Bleus. --> (Jeudi 6 juin 2002)
         
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Pour les sites d'informations sportives, la participation ou non de Zidane au match France-Uruguay n'était pas, ces derniers jours, le seul sujet d'interrogation. Déjà décisif, le deuxième match des Bleus au Mondial a fait monter la pression au sein des équipes Internet qui, instruites par l'expérience de France-Sénégal vendredi 31 mai, ont tenté de renforcer leur dispositif technique pour faire face à l'afflux prévisible des visiteurs.

Le duo TF1.fr/Eurosport.fr s'apprête à vivre une nouvelle montée en charge fulgurante. Lors de France-Sénégal, le site Tf1.fr aurait enregistré un pic à 1.000 connexions simultanées par seconde. Ce qui a ralenti sur le coup l'accessibilité au site d'informations. Stéphane Allaire, directeur technique d'eTF1, s'est attelé à renforcer le dispositif globale. L'ensemble des paramètres (bande passante, réseaux et serveurs) ont été "upgradés". Pour ne prendre que deux critères en exemple, la capacité "réseaux" a été multipliée par deux et les moyens de diffusion de la chaîne "live" sur le site TF1.fr par trois. Sur les trois premiers jours de la Coupe du monde de football, TF1.fr et Eurosport revendiquent un total de 25 millions de pages vues et 1,5 million de visites (source Cybermétrie).

L'Equipe.fr sera également au rendez-vous pour combler les afficionados du football : outre un "live" pendant le match et la diffusion de commentaires et d'analyses après le coup de sifflet final, le site du quotidien sportif met aussi en place en place, en fin d'après-midi, un module permettant de visionner les buts en 3D sur sa galerie multimédia. Depuis le début de la compétition, la plate-forme a été surdimensionnée : "nous avons multiplié par trois nos frontaux et sommes passés de deux à six serveurs pour couvrir la Coupe du monde", indique Loïc Grasset, le rédacteur en chef de l'Equipe.fr. Selon ce dernier, le site battu lundi son record d'audience avec 2,52 millions de pages vues et 283.000 visites (source Cybermétrie). La 3D est aussi proposée par Sporever.fr qui, avec son site spécialisé Football365.fr, compte couvrir l'évolution du match en "live", accompagné d'un module multimédia monté avec Symah Vision et qui reprend les meilleures actions du match.

L'ensemble des sites sportifs a en fait adopté un système d'informations minute par minute sur l'évolution des rencontres. Sports.com compte plusieurs systèmes de suivi de l'actualité : son "scan" traditionnel (fil d'infos en instantané), mais aussi un module "live" (stats, graphiques animés et photos en quasi-temps réel). France-Uruguay oblige, l'envoi de deux newsletters "spécial foot" (sur 250.000 adresses) est prévu en moins de douze heures (la première le 5 juin dans l'après-midi, le seconde le 7 juin). "Pour faire face à l'afflux des internautes, nous bénéficions de l'infrastructure de Sportsline.com [NDLR : actionnaire principal de Sports.com]. Nous avons demandé à nos camarades américains d'être sur le pied de guerre tôt jeudi matin", indique Jérôme Soulet, directeur général adjoint de Sports.com France.

Sport24.com promeut de son côté deux outils "spécial actualité chaude" : un module "direct", développé avec le prestataire Himalaya, qui permet de suivre l'intégralité du match avec toutes les actions de jeux, et un module plus discret appelé "Goal", qui joue le rôle d'alertes buts sur les écran PC en fonction des matches pré-selectionnées. Pour la diffusion des "live", Sport24.com utilise la plateforme Colt-Cache de son hébergeur, Colt Telecom. "Nous n'avons aucune limite en bande passante, explique Ronan Pensec, directeur commercial de la société. La puissance de la plate-forme a été doublée entre les deux matches des Bleus.' Le jour de France-Sénégal, l'audience du site aurait été 2,5 supérieure à celle d'une journée normale. Et sur la couverture des événements en direct, c'est un rapport de 1 à 5 qui serait observé.

Services

Même si les horaires des matches empêchent la télévision de faire le plein d'audience et offrent une belle ooportunité aux sites Internet, les médias sportifs en ligne sont conscients de la difficulté de retenir les internautes pour suivre l'événement en direct. Privés d'images vidéo (Lire l'article du JDNet), ils ne peuvent pas non plus avoir recours au son, puisque RMC Info est le détenteur exclusif de ces droits-là. La radio d'information ne se prive d'ailleurs pas de retransmettre l'événement en direct et en audio sur son site Rmcinof.fr (co-réalisé avec Football365). Ici Busan...

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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