Depuis mars dernier, l'une
des plus anciennes web-agencies indépendantes
en France, Babel@Stal, a été placée
en redressement judiciaire. Le Tribunal de commerce
de Paris lui a accordé une période d'observation
de six mois. Une période que Philippe Feinsilber,
PDG et fondateur de l'agence, compte mettre à
profit pour redresser la barre. Quitte à mettre
la société en dépôt de bilan
et à faire appel à un repreneur.
Ce
scénario "dépôt de bilan",
clairement souhaité par la direction de Babel@Stal,
vise à permettre un assainissement des comptes.
Premier objectif : révoquer un contrat immobilier
de l'un des deux locaux de l'agence, localisée
dans le quartier de Bastille à Paris. "Ce
contrat pesait de plus en plus dans nos comptes, indique
Philippe Feinsilber . Nous allons revenir vers une trésorerie
positive." Mais,
d'une manière générale, ce sont
les résultats financiers qui font défaut.
Pour ses résultats 2001, qui ne sont pas encore
clôturés, l'agence va afficher des pertes
que Philippe Feinsilber juge "importantes mais
pas astronomiques". En 2000, la société
affichait un résultat net de 0,68 million d'euros.
A l'instar de l'ensemble d'une
grande partie des acteurs du marché, Babel@stal
a subi le contrecoup de l'année 2001. La web-agency
a dû procéder à une importante diminution
de ses effectifs, passés de 180 salariés
(au summum) à désormais 50 personnes.
Dans le même temps, la direction à "cinq
têtes" de l'agence a éclaté.
Roger Thiebaut (directeur général) est
parti à la retraite tandis que Sophie Mingasson
(directrice financière) et Olivier Mével
(vice-président et co-fondateur) ont quitté
leurs fonctions. Seuls Philippe Feinsilber et Stéphane
Guerry, directeur commercial et marketing, ont conservé
leurs fonctions.
Dans une conjonture économique
encore hésitante, Babel@Stal reste dans l'expectative
malgré un portefeuille grands comptes conséquent
(CCF, BNP Paribas, etc.). "Les volumes d'activité
et le nombre de créations de sites sont clairement
moins importants, admet Philippe Feinsilber. Mais nous
ne souhaitons pas nous diversifier pour tenter de compenser
ce mouvement. Nous tenons à garder notre profil
historique de web-agency et nous voulons conserver les
compétences acquises dans ce domaine. C'est notre
atout numéro un."
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