L'Union des Annonceurs (UDA) réfléchit de plus en plus avec ses membres sur la façon d'intégrer Internet dans la communication des marques. Alors que la structure vient de renouveler partiellement son conseil d'administration, Françoise Renaud, directrice des études et chargée des questions multimedia, explique la position actuelle des annonceurs vis-à-vis du média Internet.

JDNet. Comment abordez-vous la communication en ligne au sein de l'UDA ?
Françoise Renaud. Nous avons une approche très classique : nous essayons de comprendre en quoi la publicité en ligne est intéressante. Cela signifie que nous sommes en période d'observation sur, par exemple, les nouveaux formats et le rich media. Nous avons engagé des relations avec les régies et les agences médias et nous essayons de voir l'efficacité des outils. En d'autres termes, nous essayons de regarder l'ensemble avec un oeil très attentif quant à l'efficacité du média comme support publicitaire. Un mystère subsiste encore sur le fait de savoir si Internet est un média comme les autres ou si c'est un support à part avec des aspects plus intéressants. C'est pourquoi nous restons vigilants sur les différentes études qui paraissent sur l'efficacité du Web.

Où en sont les annonceurs vis-à-vis d'Internet ?
En 2000-2001, les annonceurs traditionnels ont eu l'occasion de faire leurs premiers pas sur Internet et ils continuent aujourd'hui à accroître cette expérience. Mais il leur faut encore comprendre précisément comment fonctionne le média et en quoi il est complémentaire des autres supports. Par ailleurs, la restructuration du secteur les a un peu déboussolés. Le paysage Internet évolue en permanence ce qui ne facilite pas toujours les choses. Il faut aussi ne pas perdre de vue que les annonceurs font avec ce média comme ils ont fait avec d'autres jeunes médias. Il leur faut du temps pour se faire une opinion sur son utilité, pour répondre à la question : "Que m'apporte Internet par rapport aux autres médias que j'utilise ?". De plus, le Web est encore limité à une partie de la population.

Quelles sont les démarches de l'UDA pour favoriser l'intégration d'Internet auprès des annonceurs ?
Fin 2001, nous avons pris une grande décision au sein de l'UDA : intégrer un volet Internet dans toutes nos commissions de travail. De la sorte, il y a systématiquement des sujets qui intègrent Internet. Et cela amène les annonceurs à avoir le réflexe Web dans leur stratégie de communication. De plus, nous avons établi une étroite collaboration avec différentes associations de l'Internet : l'IAB, l'e-Syndicat, le CESP, le Geste, etc.