A force de parler reprise,
modulo un scénario lent ou rapide, voire en tôle
ondulée, certains en oublient presque la réalité
des cours. Et pourtant, après la phase de sélection
intensive qui s'est opérée depuis 24 mois
sur le Nasdaq, des valeurs Internet américaines,
majoritairement centrées sur l'e-commerce, commencent
à émerger. Expedia, qui a pourtant encaissé
l'effet "post 11 septembre", affiche par exemple
depuis le début de l'année une hausse
de 80 % sur son titre. Le e-voyagiste récolte
la tonalité de ses résultats financiers
qui devraient se traduire sur le prochain exercice annuel
par un Ebitda de 91 millions de dollars.
Une
année de cotation sur le Nasdaq pour huit
sociétés Internet
|
Société
|
Plus
bas
sur un an
(en dollars)
|
Plus
haut
sur un an
(en dollars)
|
Cours
actuel
(11/06,
en dollars)
|
1-800-Flowers |
8,20
|
17,86
|
10,99
|
Amazon |
5,51
|
20,40
|
17,47
|
eBay |
40,48
|
72,74
|
57,43
|
Expedia |
19,10
|
84,65
|
68,27
|
GSI
Commerce |
5,03
|
23,00
|
13,02
|
Hotels.com |
18,25
|
70,37
|
46,03
|
Overture |
10,20
|
43,15
|
22,99
|
Ticketmaster |
9,06
|
30,00
|
20,45
|
Le
cas Expedia n'est pas isolé parmi les marchands.
Dans le sillage d'Amazon, qui a enregistré pour
la première fois de son histoire un bénéfice
net pro forma sur le quatrième trimestre 2001,
plusieurs sociétés Internet affichent
des cours situés dans la partie haute des fourchettes
de variation annuelle. On est certes bien loin des pics
enregistrés en 1999 ou 2000, mais pour eBay (dont
le titre est à environ 57 dollars), Hotels.com
(46 dollars) ou Ticketmaster (20 dollars), le milieu
du gué semble être atteint. Un retournement
logique puisque ces mêmes sociétés
goûtent aujourd'hui à la rentabilité.
Une position partagée
par plusieurs analystes américains qui estiment
que l'écrémage Internet laisse désormais
apparaître des valeurs plus pérennes. Pour
le segment e-commerce, certains opérateurs tablent
sur une croissance des titres située entre 20
et 25 % d'ici 2003. En revanche, pour les FAI,
les valeurs médias et les éditeurs de
solutions, le mécanisme de reprise reste encore
à décrypter.
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