Plusieurs annuaires Internet
américains, qui référencent et
classent les sites, ont mis au point un mode de rémunération
pour leurs rédacteurs-contributeurs qui risque
aujourd'hui de se retourner contre-eux. Selon
le magazine américain Wired, le portail
annuaire About.com serait d'ores et déjà
poursuivi par une cinquantaine de ses rédacteurs
qui considèrent avoir été spoliés.
Une affaire qui a son importance dans le paysage Internet
américain : en avril dernier, selon MediaMetrix,
About.com arrivait en cinquième position du classement
des sites les plus consultés, devant Google et
Amazon.
Les
rédacteurs d'About.com contestent le mode de
calcul de leur rémunération qui se base
sur le versement d'une commission de 30 % sur les
revenus publicitaires générés par
les pages qu'ils ont rédigées. Or une
cinquantaine de rédacteurs estiment avoir été
trompés sur le nombre de pages vues générés
par leurs pages et invoquent également le non-respect
de la réglementation sur la propriété
intellectuelle américaine, le fameux copyright.
About.com est notamment accusé d'avoir continué
à utiliser les pages rédigées par
certains contributeurs, plusieurs mois après
leur départ de la société.
Dans cette affaire, les
rédacteurs-contributeurs revendiquent également
l'application des règles du travail liées
au statut de salarié. Une position qui n'est
pas partagée par le site About.com, filiale de
l'éditeur Primedia, qui les considère
comme en étant en "freelance".
Leon Greenberg, qui représente
les rédacteurs dans cette action collective,
ferraille déjà depuis 1999 contre AOL
au nom de plusieurs milliers de contributeurs du portail.
ceux-ci reprochent au géant des médias
de ne pas les avoir rémunérés pour
leur travail, au mépris de la législation
du travail américaine.
Selon la presse américaine, le conflit pourrait
aboutir sur des dommages et intérêts d'un
milliard de dollars pour AOL si les plaignants obtiennent
gain de cause. Mais pour l'heure ce conflit serait sur
la voie d'un règlement amiable.
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