Si la vie des marchés va au rythme des séances, celle de la la Commission des opérations de Bourse, la Cob, est cadencée par son rapport annuel. Sans surprise, cette 34ème édition dresse un bilan 2001 engourdi par toute une série d'indicateurs en demi-teinte, voire en forte baisse. L'année dernière, 29 introductions ont été réalisées sur les marchés réglementés parisiens (dont 9 sur le Nouveau marché) contre 81 l'année précédente (dont 49 sur le Nouveau Marché). Au total, entre les admissions et les radiations, 1 183 sociétés étaient cotées sur les marchés parisiens fin 2001.

Cette importante contraction sur le nombre d'introductions n'a pas, pour autant, freiné le montant des capitaux levés qui a atteint les 12,8 milliards d'euros, en augmentation annuelle de 9 %. Cette croissance en trompe-l'oeil est soutenue par l'inscription, l'année dernière, de valeurs poids lourds comme Orange, JC Decaux ou le Crédit agricole. Ces trois sociétés concentrent à elles seules 84 % des montants levés en 2001.

Pour les valeurs déjà cotées, 2001 aura été en revanche une année bien plus tendue. La capitalisation des actions et des obligations a reculé de -8,8 % à 2 114,1 milliards d'euros. Ce recul est le reflet de la correction très violente enregistrée sur les marchés d'actions : l'année dernière entre son plus haut (fin mai) et son plus bas (21 septembre), le CAC 40 affiche un écart de -36 %.

En moyenne annuelle, le CAC 40 recule de -20,5 % et le Nouveau marché de -62,7 %. Les deux indices parisiens sous-performent leurs homogues américains qui s'affichent en recul de -5,6 % pour le Dow Jones et de -46,5 % pour le Nasdaq. Au plan mondial, cette baisse a affecté en premier lieu les valeurs technologiques qui, selon l'indice MSCI (Morgan Stanley Capital International), ont reculé de -43 % en un an. Les télécoms ont été également particulièrement exposées avec un retrait de -30 % l'année dernière.