Proposé en français et anglais, le nouveau site joue davantage dans la cour des portails. Entre l'actualité des moteurs d'avion ou des lanceurs spatiaux, les espaces recrutement et presse, se retrouvent des liens pointant vers les sites des différentes filiales du groupe Snecma (treize en tout dont Hispano-Suiza, Messier-Bugatti ou Turbomeca). Une exhaustivité qui reflète l'origine même du projet de refonte. "Lorsque nous avons initié le chantier en juin 2001, nous étions dans une logique d'introduction en Bourse pour le groupe, souligne Chantal Lebrument. Le nouveau site s'inscrivait donc comme un support de communication à part entière." En octobre dernier, le report de l'introduction, dû attentats du 11 septembre, n'empêchera pas le nouveau portail de continuer son développement.

Suivie par un comité de pilotage interne, sous la responsabilité directe du vice-président du groupe Snecma, cette refonte s'est accompagnée de la mise en place de plusieurs outils spécifiques. Le site s'appuie sur plusieurs base de données dont une totalisant plus de 150 applications. Cette base dynamique, intégrée au site, permet aux visiteurs de savoir, par exemple, pour un modèle d'avion donné, quels sont les éléments produits par Snecma, de quelles filiales du groupe ils proviennent puis être renvoyé vers les contacts et les sites de ces mêmes filiales. "C'est un des éléments clefs du site, poursuit Chantal Lebrument. Cette base a été construite à partir d'un extranet grâce auquel ont été collectées, dans nos filiales du monde entier, toutes les informations mises à jour. Cet outil n'existait pas auparavant en interne."

Doté d'un budget annuel de 150 000 euros par an, le nouveau s'appuie en interne sur deux journalistes, partagés entre le on et le offline et sur un réseau de pigistes spécialisés. Depuis la mise en ligne de la nouvelle architecture il y sept mois, première brique de cette refonte, le trafic du portail a enregistré une croissance sensible en passant de 600 à 2 000 visites par jour pour une durée de connexion de 18 minutes par internaute, contre 8 auparavant (source Webtrends). Autre évolution : la part du trafic international est passée de 40 à 68 %. "Nous allons prendre en compte ces changements, indique Chantal Lebrument. Nous comptons notamment ouvrir des sites pays à destination de la Russie, du Japon et des pays arabes. Nous travaillons également sur un Webmag qui couvrira l'actualité du groupe." De nouveaux projets qui pourraient être rejoints par d'autres, dès que le processus d'introduction en Bourse de Snecma redeviendra d'actualité. Ou si le rapprochement annoncé avec Thales se concrétise.