Marketing
Bases d'adresses e-mail : comment s'y retrouver ?
Entre les bases trop vieilles, les bases mal qualifiées ou celles sur lesquelles la concurrecne vient de passer, difficile de trouver le bon fichier de contacts. Quelques éléments de réponses avant de passer à l'action. --> (Jeudi 27 juin 2002)
         
Aujourd'hui, sans déduplication, il existe, en France, selon le broker Adress Company, filiale du groupe Eurodirect Marketing, environ 25 millions d'adresses e-mail pour 10 à 12 millions d'internautes. Soit en moyenne, au moins deux adresses mail par personne ! Sur cet ensemble, Adress Company estime que seules 5 millions correspondent à des adresses e-mail au foyer, avec une sur-représentation de CSP +.

Encore jeune, ce marché de la fourniture d'adresses croît plus lentement que les besoins, certains annonceurs ayant déjà des problèmes à trouver de nouveaux fichiers correspondant à leurs attentes. Comment s'y retrouver dans une offre foisonnate ? Comment choisir des fichiers qualifiés et de bonne qualité ? Et où en trouver de nouveaux ?

On peut regrouper les fichiers d'adresses B to C en cinq catégories. D'abord les "mégabases". Les principaux acteurs de cette catégorie sont Consodata, IBase ou Claritas. L'intérêt de ces fichiers réside dans le volume et la possibilité de croiser l'adresse e-mail avec l'adresse postale, ce qui permet d'éliminer les doublons. Les bases générées par les sites de jeux comme Lotree (Directinet) ou Bananalotto, sont une autre source d'adresses e-mail de qualité. Mais, selon Yan Claeyssen, directeur du pôle e-marketing de l'agence ETO, le profil des personnes recrutées de cette manière est souvent proche de celui du chasseur de prime. Il est donc plus difficile de maîtriser la rentabilité du client sur le moyen ou le long terme.

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Viennent ensuite les sites communautaires comme MilleMercis, Ciao ou BuyCentral. Ces fichiers sont souvent très qualifiés et génèrent de bons retours car ce sont souvent des fichiers d'acheteurs en ligne. Les sites marchands sont encore peu nombreux à commercialiser leurs bases. Mais ils sont intéressants en raison des données comportementales qu'ils contiennent. Ces fichiers peuvent être accessbles via des brokers, comme MediaPrisme (Consodata) ou Come and Stay qui est une base de données mutualisée.

Les bases généralistes comme celles de Wanadoo Data, LaPoste.net ou M6, sont, elles, plus récentes et un peu moins importantes que celles proposées par les mégabases. Enfin, sont disponibles sur le marché, via des brokers, des fichiers plus ciblés en fonction de différents secteurs (alimentaire, assurance, immobilier, etc) ou de différents profils (étudiants, séniors). Ces fichiers sont en général plus restreints et contiennent entre 30 à 60 000 adresses.

En dehors d'opérations publicitaires, il vaut mieux utiliser et mixer plusieurs bases de contacts. Le choix entre différentes bases dépend, évidemment, de ses objectifs et de la cible que l'on veut atteindre. Les critères de sélection sont soit socio-démographiques (l'âge, le sexe, la catégorie sociale...), soit fonction du comportement et des centres d'intérêt (les abonnés à des newsletter immobilières ou les acheteurs à distance par exemple). Les comportements implicites, comme le fait d'être abonné à la newsletter d'un secteur, semblent d'ailleurs plus efficaces que les centres d'intérêts déclarés via des formulaires ad hoc.

Il faut également prendre en compte le potentiel de chaque base et veiller à ce qu'elle n'ait pas été utilisée par un concurrent quelques semaines auparavant. Disposer d'informations comme la fréquence des envois permet de se rendre compte de la pression marketing à laquelle est soumise la base de contacts. Une moyenne de 4 à 5 messages par mois par adresse est acceptable. Au-delà...

La rentabilité du client sur le long terme peut aussi intervenir comme critère de choix d'une base. Dans ce cas, le taux de transformation immédiat d'une campagne d'e-mailing est moins important. La fréquence de rafraîchissement des données d'une base est également un bon indicateur de la validité des adresses e-mail et de la réactivité des contacts. Les bases d'abonnés à des newsletters sont en général actualisées une à deux fois par mois. Enfin, dernier critère et non des moindres à surveiller : la manière dont les adresses sont collectées (opt'in ou opt'out) ainsi que l'environnement de la collecte (achat ou jeux).

Quoiqu'il en soit, même avec mille précautions, la validité des bases se vérifie par une phase de test. Avant de lancer une campagne grandeur nature, il est important de réaliser un test sur une partie des fichiers sélectionnés. En général, ils portent sur 10 à 20 000 adresses. Celui-ci permet de voire comment la base réagit à la campagne et en fonction des résultats que l'on extrapole à l'ensemble de la base, de modifier sa composition.

Bien entendu, en fonction de sa cible et du nombre limité de fichier, il devient nécessaire de trouver de nouvelles bases. Les brokers comme MediaPrisme, Come and Stay, IBase, Effidata, Adress Company ont une vision globale du marché des fichiers et sont assez bien placés pour connaître les nouveautés. Certains d'entre eux, comme Adress Company peuvent effectuer des recherches de nouveaux fichiers sectoriels. Les annonceurs peuvent également réaliser eux-mêmes ce travail de veille. Ils peuvent également tester la promotion croisée avec des sites non concurrents. Un échange d'adresses virtuel puisqu'en fait, chacun garde sa base et inclut dans ses envois une proposition de recrutement pour son partenaire.

[Anne-Laure Béranger, JDNet]
 
 
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