Le pop-up de trop... Plusieurs
quotidiens américains présents sur Internet
viennent de porter plainte contre Gator. Motif de cette
action en justice : le logiciel vedette de cette société
californienne, qui permet de gérer les mots de
passe en ligne et de retenir des champs de texte saisis
depuis un navigateur, affiche
sans aucune permission un pop-up
publicitaire sur n'importe quel site visité.
Ce petit programme, gratuit à la base, aurait
été téléchargé 27
millions de fois et serait aujourd'hui présent
sur 15 millions d'ordinateurs, sans que les internautes
ne soient réellement au courant de cette action
de vampirisation.
Le
Washington Post, le New York Times, Dow Jones, USA Today,
le Wall Street Journal et plusieurs autres sites d'information
américains, accusent Gator de "violer leurs
droits d'auteurs, de parasiter leur contenu, les privant
ainsi de revenus". Les éditeurs estiment
également que "Gator vend des espaces publicitaires
sur les sites sans leur autorisation et empoche seul
les profits de ces ventes".
L'année dernière,
une action en justice avait déjà été
menée par l'IAB Etats-Unis (Interactive Advertising
Bureau) contre Gator. A l'époque, les deux parties
avaient trouvé un terrain d'entente : Gator
avait accepté suite à cette plainte de
ne plus vendre des bannières recouvrant les bannières
des sites visités. Cette
première action en justice avait été
suivie par d'autres, cette fois envers les annonceurs
qui utilisent Gator pour communiquer sur Internet. En
début d'année, WeightWatchers.com a ainsi
porté plainte contre DietWatch.com. Ce dernier
s'était s'appuyé sur Gator afin d'afficher
des pop-up faisant la promotion de son site lorsque
les internautes visitaient WeightWatchers.com. Le 11
juin dernier, un tribunal de l'Oregon a infligé
à DietWatch une interdiction permanente sur le
recours à de telles manoeuvres.
Selon le directeur général
de Gator, Jeff McFadden, cette nouvelle plainte serait
sans fondement. La société indique que
"seulement"
0,33 % des bannières diffusées par
son biais seraient à l'intention des lecteurs
des sites d'information plaignants. Gator estime en
outre que si cette
plainte aboutissait, la décision de justice remettrait
en cause toutes les
applications qui ouvrent de nouvelles fenêtres
sur un navigateur, telles que AOL Instant Messenger,
Yahoo Messenger ou encore Microsoft Outlook.
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