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Pierre Calmard et Philippe Seignol (Carat Interactive) : "Le GRP Internet peut contribuer à stabiliser les prix de l'e-pub"
L'agence média lance le tout premier GRP Internet, qui va permettre de mesurer, omme sur les six autres médias, l'impact de la pub en ligne. Objectif : donner confiance aux annonceurs. --> (Mercredi 3 juillet 2002)
         
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Un nouvel indice de l'e-pub fait son apparition en France : le GRP Internet. Le GRP (Gross Rating point, ou point de pénétration brut) mesure la pression publicitaire en rapportant un nombre de contacts pour 100 personnes. Ce critère d'analyse publicitaire, déjà utilisé dans l'ensemble des autres médias, doit permettre au Web de devenir plus facilement comparable aux autres supports. Netvalue a signé un accord avec Mediaegde:cia qui lui a permis de développer NetValue Instant Media, outil d'estimation de la performance des campagnes en terme de couverture, de répétition des contacts publicitaires ou encore de cumuls de fréquentation sur les sites. Dans le même esprit, l'agence média Carat Interactive France utilise depuis le début de l'année un outil propriétaire de calcul du GRP Internet. Pierre Calmard et Philippe Seignol, co-directeurs de Carat Interactive, précisent les fonctionnalités de cet outil et les raisons d'un développement en interne.

Comment se présente le GRP Internet ?

Pierre Calmard et Philippe Seignol. Il s'agit d'un critère de mesure de la pression publicitaire online. Jusqu'à présent il existait un GRP pour les six autres médias mais pas sur Internet. Nous avons donc décidé d'en développer un. Pour établir notre GRP, nous travaillons avec un panel, Médiamétrie-Nielsen-eRatings, et des données de diffusion qui nous permettent de probabiliser, pour un volume de diffusion acheté, combien de visiteurs uniques sont touchés. Avec les données de duplication entre les sites également obtenues par panel, nous obtenons le GRP, qui nous donne la performance d'une campagne en couverture et répétition comme sur les médias traditionnels. En ce qui concerne l'indicateur du nombre total de contacts, nous l'avions déjà par le biais du nombre de PAP. Enfin, selon la volonté de l'annonceur, il est possible d'obtenir un GRP global ou un GRP sur cible, c'est-à-dire sur une population précise (jeunes, femmes, CSP+, etc.).

Pourquoi ne pas avoir développé plus tôt ce GRP Internet ?
Il nous a fallu beaucoup de temps pour mettre en place les outils. Nous avions tout d'abord besoin d'un outil qui recense toute l'offre tarifaire. Ensuite, nous avons connecté l'outil à des données d'audience, c'est-à-dire les données e-Ratings, puis il nous fallait le moteur de calcul de couverture et répétition pour avoir le nombre de GRP par campagne. Cet outil est en bêta test chez nous depuis l'automne dernier et nous l'utilisons de manière industrielle pour toutes nos recommandations depuis le début de l'année. Si l'aspect technique est complexe, cela n'a pas été notre seul frein : il fallait une donnée de base relativement propre. Or, le panel Nielsen ne donne des résultats domicile + travail que depuis 2002 et il a fallu attendre qu'il se rode. Du côté des PAP, nous utilisons des données "régie" pour une part, ou bien les données les plus certifiées possibles, comme Cybermétrie ou l'OJD. De toute manière, il y a derrière un contrôle de cohérence avec les données du panel et avec la mesure de notre outil d'AdServing, qui sert les bandeaux publicitaires. La mise en place de tous ces éléments a donc pris du temps et nous avons hésité à développer un tel produit, car nous espérions voir apparaître un outil qui allait faire référence sur le marché. Cela n'a pas été le cas, donc nous l'avons fait nous mêmes, mais nous restons ouverts à d'autres outils à partir du moment où tout le monde se met d'accord sur la définition de "contact".

Vous dites vouloir ne pas être la seule agence média à utiliser un GRP Internet. Est-ce que cela veut dire que vous allez partager votre savoir-faire ou vendre votre outil avec d'autres agences ?
Le GRP Internet est pour l'instant une exclusivité Carat et nous espérons bien en faire profiter nos clients avant tout. Mais il est clair que nous avons tout intérêt à ce que le secteur adopte le GRP Internet, si possible avec la même définition d'un "contact", car c'est un besoin urgent pour les clients qui sont souvent désemparés face à la complexité du média, au jargon de l'e-pub et aux méthodes de calcul que nous avions avant le GRP Internet. Nous sommes favorables à ce que des instances comme l'Udecam (Union des Entreprises de Conseil et Achat Média) communiquent sur une définition commune d'un "contact" et à ce qu'une société externe, comme JFC Informatique Média par exemple, développe un outil commun pour l'ensemble des agences médias. La généralisation du GRP Internet pourra ainsi contribuer à stabiliser les prix de l'e-pub et mettre en exergue la compétitivité actuelle du Web par rapport à d'autres médias, grâce à son bon niveau de prix. En attendant, nous comptons mettre à profit notre avantage concurrentiel, même s'il est tout à fait envisageable qu'à terme nous vendions notre technologie.

[Florence Santrot, JDNet]
 
 
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