Les initiatives sur la définition
d'un GRP
Internet, l'indice de pression publicitaire, se multiplient
en France ces dernières semaines. Après
le partenariat Netvalue-Mediaedge:cia, basé sur
le logiciel Bikini, et la solution propriétaire
de Carat, c'est au tour d'un indépendant, JFC
Informatique Média de se lancer dans l'aventure.
La société spécialisée dans
la création de logiciels plurimédias de
médiaplanning met la dernière note à son
outil Internet incluant un GRP. Celui-ci sera accessible
aux entreprises (agences média, éditeurs,
régies, annonceurs, etc.) qui sont déjà
souscriptrices d'un abonnement à un institut
de mesure d'audience (NetValue ou Mediamétrie-Nielsen//eRatings).
Pour
ce nouvel outil, la principale différence face
aux solutions retenues par Carat et NetValue se situe
au niveau de la définition du "contact"
qui est à la base du GRP. JFC a opté pour
une transposition la moins éloignée possible
de la définition de contact sur les autres médias.
"Un contact est l'affichage horodaté, effectué
par un individu, sur son ordinateur, d'une page avec
publicité délivrée par un site
", explique François Liénart, directeur
de JFC Informatique Média. La société
a présenté le 3 juillet dernier sa définition
devant le CESP (Centre d'études des supports
de publicité) et devrait faire de même avec
les principales associations, lobbies et acteurs du
marché afin d'aboutir à un consensus autour
d'une définition du "contact".
Selon la formule retenue par
JFC, un contact est donc une "occasion de voir"
et n'est comptabilisé que lorsque la page de
publicité active a été entièrement
affichée pendant un minimum de 2 secondes. Ce
laps de temps a été déterminé
par NetValue et a été retenu par JFC.
"A la différence des autres médias,
il est possible sur Internet d'évaluer le nombre
de fois ou un internaute sera exposé à
une publicité. L'outil de webplanning de JFC
peut ainsi comptabiliser le nombre de passages d'une
pub qui donnera donc N contacts par individu. C'est
ce que nous avons appelé le facteur de pluri-fréquentation",
précise François Liénart.
Le logiciel de JFC sera
disponible au mois de septembre. Il sera vendu aux environs
de 15 000 euros par licence et devrait voir ses
fonctionnalités se renforcer avec le temps. JFC
réfléchit notamment à la possibilité
d'un système bi-source des données (institut
de mesure et données ad-server) ainsi qu'à
une possible interconnexion du logiciel avec l'outil
de valorisation de l'e-pub, comme celui de TNS Secodip
ou celui de Fivia par exemple.
L'ensemble de ces données
devrait donc permettre, à terme, de planifier
une campagne en fonction de la cible visée, de
ses horaires de fréquentation des sites, de sa
consommation de pages par site et des tarifs pratiqués
par les éditeurs . En revnache, le critère
du format de la publicité n'entre pas en ligne
de compte : il n'est pas jugé comme suffisamment
discriminant. Cette analyse horaire devrait permettre
de voir se développer des tarifications plus
affinées et qui correspondent à une réalité :
les sites ne sont pas "consommés" de
la même manière selon les jours et les
heures de la journée.
JFC Informatique Média
a été créée en 1965, emploie
22 personnes et possède des bureaux en France,
Espagne, Belgique, Italie et Pologne. Depuis août
2001, JFC est devenue une filiale à 75 %
du groupe international KMR (Kantar Media Research),
elle-même filiale de WPP, grand groupe de communication
mondial. JFC Informatique a réalisé en
2001 un chiffre d'affaires de 1,9 million d'euro pour
un bénéfice net de 173 000 euros.
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