Souvent cité comme modèle
de distribution directe sur Internet, Dell s'est lancé
il y a deux ans dans l'e-mailing BtoB en France. Avec
un objectif était clair : recruter de nouveaux
clients soit par transformation directe, soit par inscription
à sa newsletter. Cette nouvelle technique devait
également permettre au fabriquant/distributeur
de diversifier ses canaux d'acquisition clients, parmi
lesquels figurent en bonne place les bannières.
Les bases d'adresses e-mail
BtoB étant relativement peu nombreuses il y a
deux ans , Dell a utilisé celle d'Eurobases
et celle de Miller Freeman (devenu Reed
Expositions France). "Nous procédions
à des envois de 100.000 adresses, une fois tous
les trimestres, explique Marjorie Guivarch, responsable
marketing online de Dell. A l'époque, nous avons
eu de très bonnes remontées par rapport
aux bannières qui, il est vrai, fonctionnaient
au CPM. Les taux de clics étaient deux à
trois fois supérieurs à ceux des bannières
et le taux de conversion était une fois et demi
meilleur." Un potentiel qui s'est toutefois très
vite épuisé faute de pouvoir louer de
nouvelles adresses BtoB, le renouvellement des bases
ne suivant pas le même rythme que les besoins
des entreprises.
En raison de l'effondrement
des résultats, Dell a décidé d'arrêter
pendant neuf mois ses opérations d'e-mailing.
Depuis trois mois, il a toutefois recommencé
à tester plusieurs bases, parmi lesquels figurent
Eurobases, 01 Direct, Compubase, Buongiorno ou ZD Net.
Or les premiers résultats, sur des envois de
200.000 adresses, ne semblent pas à la hauteur
des prévisions. "Cela remonte moins bien
qu'on l'espérait, admet la direction marketing
online du fabriquant informatique. Comparé à
nos autres médias en ligne, l'e-mailing coûte
plus cher, du moins pour des campagne de transformations
directe."
Aujourd'hui, selon Marjorie
Guivarch, le coût de recrutement par e-mail revient
trois à quatre fois plus cher que celui d'une
bannière et le taux de transformation est trois
fois moins important que les bannières. "Pour
le rendre plus intéressant, il faudrait que le
marché se cale sur un modèle d'achat au
clic", estime-t-elle. Sur ce trimestre, la firme
a investi un budget de 40.000 euros dans la location
et le routage des e-mails. Un budget qu'elle devrait
réduire de moitié les prochains mois.
Toutefois, l'e-mailing reste tout de même plus
rentable que le courrier, même si les volumes
sont encore insuffisants.
Si Dell est un peu déçu
des résultats qu'il obtient en transformation
directe, il l'est nettement moins lorsqu'il s'agit d'opérations
d'e-mailing consistant à acquérir de nouveaux
abonnés à sa newsletter. "Sur ce
type d'opération, le taux de recrutement est
dix fois supérieur à celui d'une bannière",
indique la direction marketing online de Dell. Il est
donc plus rentable pour le constructeur informatique
de procéder en deux ou trois temps pour convertir
ses abonnés en clients. Aujourd'hui, la base
d'abonnés du constructeur regroupe plus de 100.000
inscrits. Un potentiel
que le constructeur exploite ensuite en interne. Pour
cela, il distingue les gros clients des petits. Les
premiers reçoivent un mail d'information une
fois par semaine. "Ces opérations visent
essentiellement à maintenir la relation avec
notre clientèle, explique Marjorie Guivarch.
Les taux de clic sont assez intéressants, puisqu'ils
oscillent entre 25 et 30%." La pression sur la
base d'abonnés à la newsletter est, elle,
moins importante, puisque la lettre est envoyée
tous les quinze jours. En revanche, elle est directement
commerciale et dans ce cas, le taux de clic est rarement
inférieur à 10%. Quant au taux de désinscription,
il serait relativement stable.
Dell
relève ses prévisions de bénéfices
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Dell
Computer a annoncé le 12 juillet qu'il relevait
ses prévisions de bénéfice
et de chiffre d'affaires sur le deuxième
trimestre. Le groupe prévoit de réaliser
un chiffre d'affaires de 8,3 milliards de dollars,
soit une hausse de 9 % par rapport à l'année
dernière. Quant aux bénéfices,
il table sur 19 cents par action, soit 19% de plus
qu'il y a un an. |
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