Afin de régler le
problème des droits d'auteur sur la musique diffusée
en ligne, les stations de radio Internet ont finalement
opté pour la voie juridique. En début
de semaine, un collectif emmené par la NAB (National
Association of Broadcasters) et plusieurs réseaux
radiophoniques nationaux (Channel Communications, Cox
Radio, Entercom Communications...) a déposé
un recours devant une cour fédérale. L'objet
de ce recours : casser la décision prise
en juin dernier par le Copyright Office, l'organe
américain qui régit le reversement des
droits d'auteur.
Selon
la position arrêtée il y a un mois par
le Copyright Office, les radios en ligne doivent
s'acquitter d'un forfait de 0,07 cent par auditeur et
par chanson diffusée sur Internet. Ce forfait
est redistribué auprès des auteurs-compositeurs,
des interprètes et des maisons de disques. Jugé
d'un montant exorbitant par les radios en ligne, ce
forfait introduit, en matière de droits d'auteur,
un statut différent entre les radios offline
et les radios online. Les radios offline, considérées
comme des leviers promotionnels par les maisons de disques,
ne sont assujetties qu'aux seuls droits d'auteurs liés
aux auteurs-compositeurs.
Outre cette différenciation
entre le offline et le online, le collectif des "Webcasters"
estime que la décision du Copyright Office
va à l'encontre de la position du Congrès
en matière de droits d'auteur numériques.
Selon le DMCA (Digital Millennium Copyright Act),
seuls sont assujettis aux droits d'auteurs complets
les services Internet permettant de choisir ou de télécharger
des titres en ligne. D'après le nouveau collectif,
pour les radios online n'offrant pas de ces services,
les réversements doivent être équivalents
au système en place pour la diffusion offline.
En France, l'UFPI (Union
des producteurs phonographiques français indépendants)
et le Geste (Groupement des éditeurs de services
en ligne) devraient à la rentrée tester
les premiers accords-cadres destinés aux Web-radios.
Les Web-radios gratuites devraient se voir proposer
un contrat forfaitaire annuel pour la diffusion musicale.
Les Web-radios payantes devraient en revanche bénéficier
d'un contrat lié au chiffre d'affaires.
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