Après avoir dégagé
le premier bénéfice net trimestriel de
son histoire sur la période des fêtes de
fin d'année 2001 (5 millions de dollars en pro
forma), Amazon renoue pour le deuxième trimestre
consécutif avec les pertes. Reste que la profondeur
du trou est bien plus limitée que sur l'exercice
précédent : sur le deuxième
trimestre 2002, le réseau de sites marchands
affiche une perte nette de 93,6 millions de dollars,
contre 168,4 millions un an plus tôt. Le chiffre
d'affaires sur les trois derniers mois ressort à
805,6 millions de dollars, en progression de 20,6 %
en glissement annuel.
Si
Amazon réussit à endiguer son niveau de
perte et à dégager une croissance sur
son volume d'activité, tous les segments n'y
contribuent pas de la même façon. Curieusement,
ce sont les métiers historiques d'Amazon qui
manquent aujourd'hui le plus de souffle : le pôle
"livres, musique et vidéo" enregistre
sur le dernier trimestre une croissance annuelle de
6 % pour 412 millions de dollars de revenus. A
l'inverse, le cyber-marchand trouve aujourd'hui un levier
de croissance sur le pôle "produits électroniques,
outillage et cuisine". Celui-ci affiche une pragression
annuelle de 16 % pour 128,4 millions de dollars
de revenus.
Mais la palme de la croissance
revient à l'international. Au cours du dernier
trimestre, les activités britannique, allemande,
japonaise et française d'Amazon ont enregistré
une progression annuelle de 70 % pour atteindre
les 218 millions de dollars, soit 27 % du chiffre
d'affaires total de la société. Cette
accélération sur les implantations hors
Etats-Unis se traduit par une importante réduction
du niveau de perte. Celui-ci recule de 66 % à
-10 millions de dollars en pro forma.
De façon globale,
sur le deuxième trimestre, Amazon revendique
un parc de 27,3 millions de clients actifs pour un panier
moyen, par client, de 122 dollars, contre 136 dolars
un an plus tôt. Sur une année, les coûts
marketing par client sont tombés de 8 à
5 dollars.
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