Globalement pessimistes, les
résultats semestriels du groupe de télécommunication
allemand Deutsche Telekom font néanmoins apparaître
pour la première fois un EBITDA semestriel positif
pour le compte de sa division Internet, T-Online. Le
FAI, qui possède Club-Internet en France, affiche
un excédent brut d'exploitation positif (82 millions
d'euros) contre un chiffre négatif (-52 millions)
sur la première moitié de l'année
2002. Cette amélioration des résultats
financiers s'accompagne d'une bonne progression du chiffre
d'affaires qui gagne 22,2 % d'une année
sur l'autre et atteint les 864 millions d'euros au 30
juin 2002.
T-Online
en chiffres
|
en
millions €
|
S1
2002
|
S1
2001
|
Variation
sur un an
|
T2
2002
|
T1
2002
|
T2
2001
|
Chiffre
d'affaires
|
864
|
707
|
+22,2 %
|
437
|
427
|
346
|
Revenus
nets
|
786
|
656
|
+19,8 %
|
399
|
387
|
300
|
EBITDA
|
82
|
-52
|
+257,7
|
65
|
17
|
-25
|
Selon
Deutsche Telekom, l'amélioration de l'EBITDA
de T-Online s'explique principalement par des économies
d'échelle. En terme de revenus nets, le résultat,
positif lui aussi (786 millions d'euros), du fournisseur
d'accès s'améliore de 19,8% par rapport
au premier semestre 2001. La vente d'accès Internet
reste, comme l'année dernière, la principale
source de revenus mais les revenus issus des activités
connexes ont presque doublé entre 2001 et 2002.
Cette tendance devrait s'accentuer encore avec le temps :
le lancement fin juin dernier des T-Zones (T-news, T-finance,
T-sports, T-movies, T-games, T-music et T-info), espaces
de contenu personnalisables, montrent un peu plus la
volonté de T-Online de devenir plus qu'un FAI
mais un véritable "Réseau Média
Internet".
A la bourse de Francfort,
Deutsche Telekom gagnait hier 0,26 % avec un gain
de 10,95 % sur les cinq dernières séances.
Du côté de Wanadoo, la réplique
française de T-Online, le cours a profité
de ces résultats et progressé de 2,63 %.
La filiale de France Télécom avait publié
mi juillet ses propres résultats semestriels
montrant une progression de 33 % de son chiffre
d'affaires consolidé entre 2001 et 2002, à
852 millions d'euros.
Les
abonnés T-Online
|
en
millions
|
Juin
2002
|
Déc.
2002
|
Variation
semestrielle
|
Juin
2001
|
Variation
annuelle
|
Nombre
total
|
11,6
|
10,7
|
+8,4 %
|
9,2
|
+26,1 %
|
T-Online
(Allemagne)
|
9,5
|
8,8
|
+8 %
|
7,5
|
+26,7 %
|
Club-Internet
(Frrance)
|
1
|
0,8
|
+8 %
|
0,7
|
+42,9 %
|
Ya.com
(Espagne)
|
0,9
|
0,9
|
0 %
|
0,8
|
+12,5 %
|
Autre
|
0,2
|
0,2
|
0 %
|
0,2
|
0 %
|
En terme d'abonnés,
l'évolution est très variable selon les
pays où est implanté T-Online. Une chose
est sûre : à l'image de France Télécom
en France, T-Online recense la grande majorité
de ses abonnés sur son marché national.
Les abonnés allemands représentent plus
de 80 % du total, un chiffre relativement stable
d'une année sur l'autre. En comparaison, l'activité
française n'affiche qu'un million d'abonnés
(8,6 %) et l'Espagne stagne à 900.000 utilisateurs
(7,8 %).
C'est Club-Internet qui
inscrit la plus forte progression entre le premier semestre
2001 et celui de 2002 : +42,9 % d'abonnés
en plus pour une moyenne de +26,1 % globalement.
Il n'en reste pas moins que le développement
de T-Online à l'étranger reste très
minoritaire et la saturation des différents marchés
européens laisse peu d'espoir au FAI allemand
de pouvoir devenir un jour un leader sur un autre marché
que son marché national.
Les
résultats semestriels de Deutsche Telekom
|
Deutsche
Telekom a publié des résultats conformes
aux prévisions, c'est-à-dire... mauvais.
Le géant allemand des télécoms a enregistré
une perte nette record sur le premier semestre 2002
(3,891 milliards d'euros, 3,1 milliards hors éléments
exceptionnels), un chiffre d'ores et déjà
supérieur à celui de l'ensemble de l'année 2001
(3,454 milliards). Le groupe de télécommunication
a cependant contrebalancé ces mauvais résultats
par un chiffre d'affaires en hausse de 14,6 %
à 25,75 milliards d'euros, tandis que l'excédent
brut d'exploitation gagne 7,2 % (7,76 milliards). |
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