Amoureux.com, service en ligne,
lancé fin 1997 par David Body, un ingénieur informaticien,
se considère comme "le site de l'amour et de la séduction".
Il dépasse donc le concept de simple site de petites annonces
(PA) de rencontres. Pour rendre l'univers "plus chaleureux",
Amoureux.com étoffe son contenu éditorial sur le thème
de la séduction. Il propose par exemple 16 000 déclarations
d'amour pour faire vibrer les coeurs via Internet... Cinq
ans après sa création, la taille de la structure reste
modeste, la société éditrice, Itema, ne comptant que quatre
salariés. Mais, en terme d'audience, le service est parvenu
à émerger du peloton des sites de rencontre.
"Nous
estimons que notre base comprend 50 000 PA 'actives'
c'est à dire réellement fraîches",
estime Philippe Apter, l'associé de David Body
qui a rejoint Amoureux.com en 1999. Le service en ligne
- moins aguicheur que ses concurrents - semble rassurer
les femmes, qui sont à l'origine de 37 %
des PA déposées. La plus grande partie
des dépositaires sont des internautes qui se
situent dans la tranche 25-34 ans. Amoureux.com recense
84 065 utilisateurs "actifs". Se basant sur
un classement Nielsen/eRatings, Philippe Apter affirme
disposer de 2,5 fois plus de visiteurs uniques que son
rival NetClub.fr (groupe Trader.com). Mais celui-ci
reste devant en terme de nombre de pages vues. Sur Amoureux.com,
l'accès à la consultation des PA est libre.
En revanche, pour entrer en contact avec l'un des membres,
l'internaute doit passer par la case "inscription"
au préalable. "Je pense que nous sommes
les plus sévères en terme de modération",
assure Philippe Apter.
L'accès
au service, gratuit pour les utilisateurs, est financé
par diverses sources de revenus, dont le marketing direct.
A la différence de NetClub, Amoureux.com a en
effet décidé de louer son fichier d'abonnés
qualifiés, dont 90% auraient accepté de
recevoir des sollicitations commerciales par mail. Amoureux.com
a entamé une politique de diversification de
ses supports, notamment via un numéro Audiotel.
Quant à la version Wap, elle recontrerait un
succès d'estime (30.000 connexions par mois,
selon Philippe Apter).
Pour la rentrée, la
déclinaison sur d'autres supports s'accentue
: le service audiotel sur le kiosque "3215 LOVE" (service
de K-mobile) a été récemment inauguré
et le lancement du service Minitel 3615 AMOU est prévu
pour septembre. D'autres voies sont explorées
comme le commerce électronique ou la vente de
services en marque blanche : des accords ont été
déjà été signés avec
les portails Vizzavi France (SFR) et Everyday.com (Télé
2) et le site de la radio Chérie FM (NRJ). La
structure éditrice d'Amoureux.com annonce dégager
des bénéfices. Un résultat qui
serait facilité par la faiblesse des coûts
de fonctionnement. Pour l'année 2002, Itema prévoit
un chiffre d'affaires qui devrait se situer dans la
fourchette 450 000 - 500. 000 euros.
Au
nom de l'amour (.com)
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Le nom générique
Amoureux.com constitue un avantage "naturel",
mais un petit tour des URL autour des termes "amour"
et "amoureux" montre que le secteur est
clairement quadrillé. Amoureux.com a donc
pris les devants en acquérant le nom de domaine
homologue en .fr. En revanche, Amour.fr re-route
vers le service Tchatche.com, édité
par 123Multimédia, tandis qu'Amour.com est
exploité par la SARL Alizé. |
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