Médias
Athleteline rachète Sports.fr
Le producteur de contenus sportifs, détenteur des droits de sportifs célèbres, reprend les activités Internet de Sports.com en France. Objectif : compléter son offre avec de l'actualité "chaude". Une première étape dans la restructuration du secteur en France.  (Jeudi 29 août 2002)
         
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Les grandes restructurations du secteur du sport en ligne en France ont démarré en cette période post-Coupe du monde. Le premier mouvement majeur, qui doit être officialisé dans les prochains jours, est le rachat par le prestataire de contenus Athleteline des activités Internet en France de l'ex-Sports.com (voir l'encadré ci-dessous). L'opération - un rachat avec transfert d'actifs dont le montant est simplement qualifié de "très raisonnable" en interne - comprend le site Sports.fr, son URL et les droits y afférant. Dix-sept personnes sont concernées par cette opération, qui devrait cependant entraîner "quatre ou cinq licenciements". Les deux sites Athleteline.fr et Sports.fr devraient fusionner.

Athleteline, créée en 1999, se voulait à l'origine éditeur de sites de sportifs dont elle avait acquis les droits Internet exclusifs (Nicolas Anelka et Marie-José Pérec faisaient partie de ses premiers clients, voir l'article du JDNet du 07/12/00). Elle avait élargi son portefeuille en reprenant en janvier 2001 auprès de Canal Numedia la gestion des sites de plusieurs footballeurs, dont Petit, Desailly, Thuram, Lizarazu, Djorkaeff et Leboeuf.

Profitant de ses liens privilégiés avec ces sportifs - les contrats seraient d'une durée moyenne de cinq ans, un délai plutôt atypique dans l'univers du sport-business -, la société a choisi d'évoluer pour devenir un "producteur de contenus sportifs" au sens large, à destination notamment de la télévision et des opérateurs de téléphonie mobile. Elle a notamment collaboré avec TPS, à qui elle fournissait des émissions autour de Didier Deschamps puis de Marcel Dessailly, et Bouygues Telecom, pour un programme avec Bixente Lizarazu.

La présence au sein du capital de Suez (via son fonds SuezNovInvest, actionnaire à hauteur de 24%) et de M6 (6%) a facilité ce développement vers la télévision, mais Athleteline collabore aussi avec TF1. A l'heure actuelle, l'activité de production TV représenterait 60% du chiffre d'affaires d'Athleteline, et la gestion des droits des sportifs auprès des sponsors environ 30%.

En acquérant le site d'actualité Sports.fr, Athleteline chercherait à compléter son offre avec de l'actualité et des contenus plus "chauds" pour proposer des packages complets à ses clients, les portails notamment. L'opération a reçu le feu vert des actionnaires (outre Suez et M6, Athleteline est contrôlée à 31% par ses managers, à 24% par des établissements financiers comme BNP Paribas, Qualis, Aubay, Alven Capital et Angel-Invest, et à 15% par des business angels parmi lesquels figurent les dirigeants de la web agency Business Interactif).

Le site

Athleteline, qui annonce avoir réalisé un chiffre d'affaires de 1,02 million d'euros en 2001, s'est fixé un objectif de chiffre d'affaires de 3 millions d'euros pour la nouvelle structure en 2002. La société affirme avoir atteint l'équilibre en début d'année et aurait bouclé un premier semestre rentable, notamment grâce à ses activités autour du football (un sport aux fortunes variables…). Pour l'année 2003 - une "année impaire", disent les professionnels du secteur, marquée par l'absence d'événement majeur type Coupe du monde ou Jeux Olympiques -, Athleteline se voudrait prudente en misant sur un chiffre d'affaires stable. Les dirigeants d'Athleteline continuent cependant de compter sur les recettes publicitaires et auraient fixé un objectif de 20% du budget (via une régie interne).

Cette opération "raisonnable" ne sera peut-être pas sans suite, tant il apparaît que la consolidation du secteur du sport en ligne n'en est qu'à ses débuts. Plusieurs dossiers de reprise circulent en effet dans ce secteur désormais dominé par un acteur très traditionnel - L'Equipe - mais où les "pure players" restent bien plus nombreux qu'en Allemagne, en Grande-Bretagne ou en Italie.

L'éclatement de Sports.com

Placée sous administration judiciaire en juin, Sports.com Limited, holding du réseau européen de sites du même nom, a depuis été cédée par appartements. En juillet, le site Sports.com britannique a été repris par Sportingbet, un site de paris en ligne, tandis que l'activité de paris de la société a été récupérée par Ukbetting, un autre spécialiste. Quant aux filiales "continentales" (France, Allemagne et Italie, le site espagnol ayant été fermé), elles ont été cédées à la société Sport Co Gmbh, créée pour l'occasion par les responsables de ces trois pays. Sport Co Gmbh, qui vient donc de céder les activités Internet en France à Athleteline, conserve cependant un contrat de production de contenu pour SFR et continue d'exploiter les sites allemand (Sportal.de) et italien (Sports.it). La société devrait par ailleurs collaborer avec Athleteline, notamment en utilisant la même plate-forme technologique (selon certaines sources, tous les sites seraient hébergés chez Colt Telecom). Les deux partenaires prévoieraient aussi des synergies en matière de contenu et en matière commerciale, Athleteline profitant du réseau européen de Sport Co Gmbh.

[François Bourboulon, JDNet]
 
 
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