Médias
Napster : in memoriam
La justie américaine a refusé le rachat de la start-up par Bertelsmann. Prochaine étape : la liquidation.  (Jeudi 5 septembre 2002)
         
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"Napster was here" et "Ded Kitty" sont les deux seules informations auxquelles l'on pouvait accéder mercredi soir sur le site officiel du plus célèbre des services d'échanges de fichiers musicaux. Le même soir, les 42 employés de la société quittaient leurs bureaux pour la dernière fois. Pionnier de la musique illégale, adulé par les internautes, détesté par les maisons de disques, copieusement attaqué par la RIAA, vivotant avec le soutien financier de Bertelsmann, Napster va finalement mourir. Son ultime espoir de survie vient de s'envoler : sa revente à Bertelsmann AG a été bloquée par la justice. Une décision synomime de liquidation, affirme son actuel PDG, Konrad Hilbers. Sous la protection de la loi sur les faillites depuis juin, Naspter devrait bientôt se conformer au Chapitre 7 qui prévoit la liquidation de la société et la vente de tous ses actifs.

Harcelé en justice par l'industrie du disque, Napster avait crû trouver son sauveur en Bertelsmann - maison-mère de BMG (l'une des cinq majors mondiales du disque), qui y a injecté 93 millions de dollars. Mais la promesse d'une mutation en une entreprise "propre", c'est-à-dire une plate-forme de téléchargement payante, n'a pas été tenue. Le marché de la musique en ligne payante n'a pas encore réussi à décoller et une bonne part des 13 millions de napstériens se sont empressés d'abandonner le service au profit de ses clones et successeurs. Le site est ainsi resté inactif pendant plus d'un an, u²ne période durant laquelle la société crée par un passionné d'informatique de 17 ans a accumulé les dettes.

Annonçant un nouveau plan de sauvetage, Bertelsmann se disait prêt à réinjecter 8 millions de dollars supplémentaire en rachetant le reste des actions. Le juge n'a pas avalisé cette proposition, en partie en raison de l'opacité des relations Napspter/Bertelsmann. Certains labels, dont A&M, Geffen ou Interscope, s'étaient plaints du refus de Bertelsmann de comuniquer les documents liés aux prêts et liens entre les deux entités.

Le coup de grâce pour Napster est peut-être intervenu avec le départ de Thomas Middelhoff, l'ancien PDG de Bertelsmann et instigateur du rachat de la société californienne. Thomas Middelhoff aurait même avancé sur ses propres fonds 14 des 93 millions de dollars investis. Mais en juillet dernier, il a été évincé par le conseil d'administration de Bertelsmann. Et la nouvelle direction du groupe allemand a décidé de faire le ménage dans les activités Internet (Lire l'article du JDNet du 03/09/02), confirmant la semaine dernière qu'elle ne voyait aucun intérêt à réinvestir dans Napster.

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Par ailleurs, le patron de Napster, Konrad Hilbers, nommé par Bertelsmann, n'a rien fait pour rapprocher les deux entités. Depuis sa nomination, il inquiétait déjà les équipes de Napster par son aspect trop "bertelsmannien". C'était également l'avis du juge, qui le considère comme "étant une source de conflits interne".

[Thuan Huynh, JDNet]
 
 
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