C'est la dernière tendance
à la mode parmi les grands groupes médias :
le désengagement Internet. Après Vivendi
Universal, qui s'est notammant séparé
de Vizzavi et de Bonjour.fr, c'est au tour du groupe
allemand Bertelsmann de dévoiler sa volonté
de céder certaines de ses activités Internet.
Un mois après le débarquement de Thomas
Middelhoff, le patron qui aura fait pénétrer
Bertelsmann dans la Net-économie, le vent tourne
au sein du groupe allemand.
La
branche commerce en ligne de Bertelsmann, DirectGroup,
a confirmé qu'elle réfléchissait
à "différentes options" pour
certaines activités non-stratégiques.
Elle a reconnu par ailleurs être en "phase
de concentration afin d'atteindre la rentabilité".
Rien que sur le second semestre 2002, DirectGroup aurait
enregistré 125 millions d'euros de pertes.
Au premier rang des sites visés,
le cyberlibraire Bol.com, présent en Allemagne,
en Grande-Bretagne, en Italie, aux Pays-Bas, en Chine,
et qui avait fermé ses portes en France en juillet
2001. Selon certaines sources, des discussions auraient
déjà été engagées
entre Bertelsmann et Amazon sur la cession de Bol.com,
une activité qui génère 90 millions
d'euros de ventes par an. Amazon aurait un double intérêt
en bouclant cette opération : se débarasser
d'un dangereux concurrent et atteindre une taille confortable
pour dominer le marché mondial de la vente en
ligne de produits culturels.
D'autres activités Internet
du groupe allemand seraient également dans la
ligne de mire. Bertlesmann chercherait à se séparer
des 32,5 % détenus dans Barnesandnobles.com,
le cyberlibraire américain, le service musical
Napster étant lui tout simplement sur la selette.
Enfin, BeMusic, site musical américain créé
en juillet 2001 et détenu par le groupe allemand,
ne serait pas non plus épargné. Cette
activité regroupe CDNow, un site de vente de
CD, DVD et VHS, et MyPlay, une librairie musicale digitale
sur abonnement. A eux deux, ils enregistrent 15 millions
de clients et d'abonnés, mais n'ont toujours
pas atteint le point mort.
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