Après deux ans de collaboration
avec l'agence de communication Altavia, la web agency
Novactive a repris son indépendance en juillet.
Le fondateur et deux de ses associés ont récupéré
leurs parts et détiennent à nouveau 100 %
du capital. "Nous voulions retrouver l'esprit entrepreneurial
des débuts et la prise de distance vis-à-vis
d'Altavia va nous permettre de conquérir de nouveaux
clients, des personnes qui refusaient de travailler
avec nous car nous n'étions pas des indépendants",
explique Nicolas Genty, fondateur et directeur général
de Novactive (connue à ses débuts, c'est-à-dire
de 1996 à 2000, sous le nom de Visual Interactive).
Mais la reconquête de l'indépendance passe
aussi pour la web agency par la disparition d'un filet
de sécurité intéressant par les
temps qui courent.
"Nous
sommes touchés par la crise depuis le début
de l'année 2000. L'année dernière,
nous avons réalisé 1,3 million d'euros
de chiffre d'affaires, soit 50 % de croissance
par rapport à 2000, mais nous avons aussi enregistré
d'importantes pertes [500.000 euros de pertes nettes,
ndlr]. Cette année, le premier semestre a
été très dur mais nous serons rentables
au second semestre", ajoute Nicolas Genty. Il compte
sur l'effet bénéfique de leur indépendance
(afflux de nouveaux clients) mais aussi sur la réduction
des coûts de l'agence, plus facile à gérer
que dans le cadre d'un groupe.
Pour autant, Novactive
a gardé de très bons rapports avec son
ancienne maison-mère. La web agency collabore
notamment avec la branche Altavia Junium pour la réalisation
de sites ludo-éducatifs, comme par exemple Hygiene-edu.com
pour le compte de Procter&Gamble. Parmi les autres
clients de Novactive (une quinzaine), on trouve quelques
grands comptes (Euronext, Citroën, Colas, l'Anvar,
la Coface, Aventis, Bestfoods, etc). Et sans pour autant
en faire une spécialité, la web agency
a multiplié les réalisations pour des
fondations et des projets de mécénat.
Ce fut par exemple
le cas pour la Fondation Aventis avec le projet Science-Generation.com.
"L'avantage
de ces projets est qu'ils s'étalent dans le temps,
généralement trois-quatre ans et qu'ils
comportent une forte composante de conseil, ce qui convient
le mieux pour les compétences de l'agence, affirme
Nicolas Genty. Ils nous donnent une bonne visibilité
sur nos activités à moyen terme."
Si Novactive a souffert
depuis 2000 et n'est pas encore sortie de l'ornière
cette année, la société est nettement
plus optimiste quant à 2003, que Nicolas Genty
estime devoir être "nettement meilleure,
mais avec des budgets plus faibles qu'en 2002."
Surtout, le directeur général affirme
qu'elle devrait entamer la prochaine année avec
la moitié du prévisionnel déjà
assuré.
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