Positionné depuis la
fin 1998 sur un marché pionnier, la télévision
interactive, High Tech TV (HTTV) est un prestataire spécialisé
dans la réalisation de services, de jeux et de
développements spécifiques pour les opérateurs
et les éditeurs du secteur. La société,
qui endosse les fonctions de SSII et de web-agency, répertorie
une trentaine de réalisations pour des références
telles que TPS, Noos, CanalSatellite, Paris Première,
l'AFP, le PMU, etc. "La question technique est primordiale
dans la TVi car les programmes interactifs demandent des
développements nettement plus complexes que sur
Internet, explique Jean-Christophe Jubin, directeur commercial
de HTTV. En plus, pour des services multi plates-formes,
il faut s'assurer à chaque fois de la validation
sur les infrastructures de l'opérateur."
Afin
de permettre à leurs clients de faire des mises
à jour des services etout en contrôlant
les coûts induits, HTTV a lancé une offre
logicielle qui permet à des non informaticiens
de générer du contenu éditorial,
de créer des rubriques et d'avoir accès
à des outils de programmation simplifiés.
La chaîne Paris
Première est la première à en bénéficier
pour son service interactif. Ce service offre la possibilité
aux téléspectateurs d'accéder aux
rubriques des émissions de la chaîne à
l'aide d'un module d'affichage positionné sur
un tiers de l'écran.
Parmi les autres réalisations
de HTTV, on trouve la gestion des abonnements et de
la facturation de Noos en TVi, des jeux et les guides
de programme de TPS, le service des petites annonces
de La Centrale Interactive ou encore un accès
aux dépêches de l'AFP sur TPS. Actuellement,
HTTV travaille sur la création des services du
PMU pour CanalSatellite. Ces services seront lancés
dans moins d'un mois et comprendront un volet transactionnel.
"Ce type de projet
nécessite plus de cinq mois de développement
et plus d'un million d'euros de budget pour voir le
jour, souligne Jean-Christophe Jubin. Les tarifs sont
souvent plus élevés que sur Internet en
raison des difficultés techniques. Il faut compter
environ 10 000 euros pour la création d'un
quiz diffusé chez un opérateur et près
du double pour le diffuser chez deux opérateurs.
Pour un projet assez sophistiqué, du type Paris
Première, il faut compter 100 à 150 000
euros."
Quasiment à l'équilibre
depuis ses débuts (la société a
été créée en fonds propres),
HTTV a réalisé un peu moins de 500 000
euros de chiffre d'affaires en 2001. Un chiffre qu'elle
espère doubler cette année. POur son développement,
la société grenobloise mise sur deux marchés :
l'explosion des services interactifs des chaînes
(actuellement seules Eurosport et Paris Première
en sont équipées) et l'apparition des
décodeurs à disque dur qui permettront
de baisser les coûts de bande passante en stockant
des données. Parmi les concurrents de HTTV en
France, NPTV et IDP figurent en tête de liste.
Les
formats de la télévision interactive
: une absence de standard
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Depuis
les débuts de la télévision
interactive, aucun standard n'a encore su s'imposer
sur le marché avec pour conséquence
la présence d'une multiplicité de
moteurs d'interactivité intégrés dans
les décodeurs. En France, CanalSatellite
et Numéricâble ont opté pour
la technologie Mediahighway tandis que TPS et Noos
utilisent Open TV. Aux Etats-Unis, une dizaine d'autres
plate-formes existent et la concurrence oblige les
prestataires a développé les services
pour chaque format. Une situation qui rend les coûts
de développement très élevés
(lire l'article
de JDNet Solutions du 22/04/02). |
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