(Article modifié
le 30/10/02 à 13h) 11 millions d'euros de chiffre
d'affaires prévus en 2002 avec une marge nette
supérieure à 7%, des clients 100 %
grands comptes et 135 salariés (ils étaient
quatre en 1999). Depuis l'année dernière
déjà, la SSII Degetel fait figure de comète
sur son secteur, lui qui prétend ne pas connaître
la crise. "Nous avons fait +43 % de chiffre d'affaires
sur le premier semestre alors que le marché est
en décroissance d'environ 15 %", affirme Denis
Lallemand-Klenklé, PDG de Degetel.
L'explication
réside en plusieurs points. D'une part, Degetel
a opté pour le départ pour un axe technologique
complexe (Java JEE, Vignette, Dynamo, Weblogic, Websphere,
etc.), un choix qui lui aurait permis de rencontrer
moins de compétiteurs que sur d'autres technologies
plus simples. D'autre part, Degetel travaille depuis
ses débuts uniquement avec des clients grands
comptes. "En tout et pour tout, nous avons eu trois
start-up parmi nos clients, mais elles n'ont jamais
dépassé les 1 % de notre chiffre
d'affaires mensuel", jure Denis Lallemand-Klenklé.
Enfin, Degetel affirme
avoir toujours choisi avec soin les projets, ce qui
lui aurait permis de ne jamais payer le moindre malus
sur ses réalisations et de toucher presque systématiquement
des bonus.
En 2001, Degetel a réalisé
un chiffre d'affaires de 8,9 millions d'euros, en hausse
de 184 % par rapport à 2000. Sa marge nette
était de 10 %. Cette année, elle
devrait se positionner au-delà des 7 %, baisse
essentiellement due à l'application de l'accord
sur les RTT. "Nous avons signé un
contrat de cession de clientèle du pôle
intégration Internet d'Integra. De fait, ce rachat
va peser dans nos résultats et réduire
notre marge nette", prévoit le PDG du groupe.
D'autres projets de rachat sont à l'étude et devraient aboutir
d'ici la fin de l'année, selon Denis Lallemand-Klenklé. Ils concernent
le marché domestique mais l'international n'est pas totalement exclu. La
société a déjà ouvert en 2002 une antenne à
Bruxelles. Et Degetel garde toujours espoir d'entrer un jour en Bourse comme ses
concurrents Fi System, Valtech, SQLI, Micropole-Univers ou encore Unilog. "C'est
prévu depuis la création de la société en 1999 mais
nous ne sauterons le pas que dans de bonnes conditions, ce qui est loin d'être
le cas actuellement, précise le PDG de la société. De toute
manière, nous n'en avons pas un extrême besoin puisque nous nous
auto-finançons. Ce serait juste un bon coup de pouce pour notre croissance
externe."
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