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Le nom de code est pour l'instant
générique : Ticket Surf. Derrière
ce vocable, se cache une expérimentation lancée
le 4 octobre dernier par France Télécom
R&D auprès de 5 000 clients. Ceux-ci se
sont vus remettre une nouvelle carte prépayée
permettant d'accéder à de services premium
sur Internet. Cette opération pilote devrait s'achever
à la fin du mois de novembre. Objectif numéro
un de cette carte : fournir à son détenteur
un outil transactionnel pour régler des services
Internet en micro-paiement en lui évitant de laisser
son numéro de carte bancaire en ligne. Une fois
validé, ce nouveau mode de paiement devrait être
mis à la disposition des sites marchands qui souhaitent
adhérer au programme Ticket Surf.
Dans
la pratique, cette carte contient un code confidentiel
que l'usager découvre après grattage. Il suffit alors
à l'utilisateur de saisir le code secret pour
régler les services payants qui l'intéressent sur un
site donné. Le code de la carte permet de valider
la transaction et de débiter le montant correspondant.
Une fois le crédit épuisé (15 euros), la carte peut
être jetée. Cet outil devrait servir à régler
des services pratiques en micro-paiement : météo, musique,
extraits de film, jeux, petites annonces, horoscope,
météo, etc.
In situ, à chaque
fois que l'utilisateur utilise la carte sur un site,
une sous-fenêtre apparaît et lui indique
le montant débité et le solde en cours.
L'internaute peut en parallèle consulter son
compte sur le site dédié Ticket Surf,
qui a été réalisé par SDI
Server. Pour la première phase de test, France
Télécom R&D a notamment choisi de
tester le concept à partir du service en ligne
d'envoi de SMS (0,15 euro l'envoi) proposé sur
le site de l'opérateur historique.
Si l'expérimentation
se montre satisfaisante, la commercialisation de la
cartes Ticket Surf pourrait débuter dans le courant
du premier semestre 2003. A moyen terme, Ticket Surf
pourrait être couplé à une offre
de carte prépayée téléphonique,
comme le Ticket Téléphone de France Télécom.
"Nous visons deux types de cibles, explique Gilles
Moro, chef de projet Ticket Surf chez France Télécom
R&D, les jeunes de 15-24 ans et les personnes souhaitant
surfer en cas de mobilité, à partir d'un
cybercafé par exemple, ou désirant préserver
leur anonymat en ligne."
Derrière l'offre
grand public Ticket Surf figure le volet B to B.
Les sites marchands sont invités à se
rallier au programme Ticket Surf, France Télécom
leur proposant un package pour placer une entrée
"Ticket Surf" sur leur interface. Le modèle
repose sur le partage des revenus générés
par la carte Ticket Surf. "Nous assurerons un reversement
de 50 % sur chaque transaction au minimum",
assure Gilles Moro. France Télécom se
réserve la deuxième moitié des
revenus pour assurer la distribution des cartes (prévue
dans les points de vente type bar-tabacs), la gestion
de la plate-forme transactionnelle et amortir les frais
liés à la sécurité des paiements.
Actuellement, huit sites
marchands ont donné leur accord pour participer
à l'expérimentation. France Télécom
reste discret sur l'identité des marchands impliqués
dans cette opération pilote. Pour renforcer son
nouveau service, la division R&D a fait appel à
l'expertise de w-HA. La co-entreprise iPin-France Télécom,
spécialisée dans les micro-paiements en
ligne, a développé le kit marchand Ticket
Surf et sa plate-forme transactionnelle.
Les offres de cartes prépayées
pour les services en ligne constituent un axe de développement
qui attire de plus en plus l'attention des grands groupes,
notamment dans la perspective du déploiement
de bornes d'accès Internet dans les lieux publics.
Ainsi, Kertel (groupe PPR) a-t-il lancé une nouvelle
carte de services prépayés en juin. Surprise
: en se rendant sur le site de l'opérateur télécoms,
un accès est proposé vers le service Kernet.com
où l'on découvre une offre de cartes estampillées
Kertel-Yahoo France. Une interface Web aux couleurs
et avec les services du portail ("infos",
"loisirs", "contacts" et "pratique")
a d'ores et déjà été mise
en place. Décidément, Yahoo multiplie les pistes pour
tester les services payants.
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