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Egg dégaine sa carte Visa "cash back"
Pour son lancement en France, Egg concentre son offre sur une carte de paiement qui reverse 1% des achats effectués. La banque en ligne compte convaincre un million d'utilisateurs.  (Mercredi 30 octobre 2002)
         
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Interview Richard Duvall (04/09/02)

Le site
Egg.fr

A partir du 2 novembre prochain, la banque en ligne britannique Egg se lance en France et tient à le faire savoir. En s'appuyant sur les fondations de Zebank, rachetée en janvier dernier, Egg compte mettre les bouchées doubles en France avec un plan de communication des plus vastes et un produit financier innovant. Il s'agit d'une carte Bleue Visa internationale, reliée au compte courant habituel du client, qui permet à son détenteur d'être remboursé à hauteur de 1 % du montant total annuel des achats effectués avec. Ce 1 % de "cash back" est porté, à l'occasion du lancement, à 5 % pour tous les achats effectués avant le 31 décembre 2002.

Avec cette nouvelle carte qui opère sans changement d'établissement pour le titulaire, Egg a choisi un positionnement atypique sur le marché bancaire français en centrant son offre sur un moyen de paiement plutôt que sur l'ouverture de nouveaux comptes.
Un positionnement qui s'apparente davantage aux cartes de paiement des grandes enseignes ou des organismes de crédit.

"Nous n'avons pas pour ambition de devenir la banque principale de nos clients, affirme Olivier de Montety, président du directoire de Egg SA, mais plutôt une banque complémentaire, qui vient en juxtaposition pour offrir des services différents." La banque en ligne ne fait d'ailleurs pas de promotion pour l'ouverture de comptes courants et d'épargne, même si des offres existent sur son site et qu'elle a hérité des clients Zebank dans ce domaine.

La carte Egg, résolument tournée vers les consommateurs, dispose de fonctionnalités très spécifiques. En plus du 1 % reversé, elle est aussi une carte de crédit (TAEG à 12,99 %) qui s'accompagne de deux formules d'assurance ("Egg Sécurité" à 24 euros par an et "Egg Tranquilité", qui couvre la partie crédit, facturée 0,4 % par mois de l'encours utilisé). Grâce à cette "killer application", la banque en ligne espère convaincre d'ici trois ans un million de clients sur le maché français.

Pour tenir cet objectif, une vaste campagne de communication sera activée dès samedi, date de lancement de la carte "cash back". Egg a vu les choses en grand avec son agence de communication BDDP & Fils : plus de 2 300 diffusions de spots TV (quatre films diférents), 138 insertions presse (39 millions d'exemplaires), 7,5 millions d'encarts presse, 320 000 mailings de marketing direct, 850 000 e-mail opt-in et 100 000 SMS opt-in. Sur Internet, des partenariats privilégiés avec MSN et AOL ont été signés pour le lancement. L'inscription se fera en ligne mais aussi via les 59 magasins Internity du groupe Avenir Télécom.

Ce plan média devrait permettre de toucher 20 millions de consommateurs, dont 94 % des personnes du marché cible (29-49 ans, CSP+, urbains et connectés). Pendant la campagne, les individus de la cible devrait être exposés en moyenne treize fois à une publicité Egg. Le montant de cette opération représente "trois fois les dépenses de lancement de la carte Egg au Royaume-Uni", indique Paul Gratton, directeur général du service bancaire en ligne. Jusqu'à fin 2004, Egg France a prévu une enveloppe de 80 millions d'euros pour le développement de la marque et le marketing.

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Interview Richard Duvall (04/09/02)

Le site
Egg.fr

Côté rentabilité, Egg France affirme pouvoir atteindre la profitabilité avec le dispositif "cash back" (hormis sur la période promotionnelle des 5 %) grâce notamment aux cotisations annuelles, aux intérêts sur le crédit revolving, aux assurances liées à la carte et à la commission reversée par Visa. Avec cette nouvelle carte de paiement, Egg a trouvé en tout cas une parade pour éviter les comptes "dormants". Au lieu du virement cadeau proposé par Zebank à l'ouverture d'un compte, la banque britannique a calé son offre sur le volume des transactions en laissant de côté la gestion courante à ses concurrents.

[Florence Santrot, JDNet]
 
 
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