Actualité / Capital-risque
Mercredi 4 décembre 2002
Capitaux-risqueurs : comment il jugent la situation
              
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JDNet : Quelle est votre analyse sur la situation actuelle du capital-risque et comment abordez-vous 2003 ?
Etienne Colas (Ventech) :
Le niveau d'activité du capital-risque baisse encore, mais la restructuration du secteur est à mon sens déjà bien engagée avec l'arrêt d'un certain nombre de fonds. A terme, je pense que le nombre d'équipes va être divisé par deux et qu'il restera, tout au plus, une dizaine d'opérateurs sur Paris. Concernant la chaîne de financement, deux problèmes essentiels se posent : la faiblesse persistante de l'amorçage et la nature des projets financés. De plus en plus de dossiers sont aujourd'hui davantage dans l'esprit PME que dans l'esprit start-up. Or pour des projets au timing PME, le capital-risque n'est pas adapté : mieux vaut se tourner vers le financement corporate ou l'autofinancement.
Didier Moret (I-Source Gestion) : Le ralentissement est indéniable mais le nombre de projets reste élevé et leur qualité s'améliore. Le problème majeur reste la lenteur des opérations et le fait que la chaîne de financement reste grippée en amont. D'une manière générale, on ne sortira pas de cette situation tant que les marchés resteront scotchés. La formule " Bourse coincée, capital-risque coincé " reste plus que jamais d'actualité. Dans ce domaine, le signal viendra forcément du marché directeur, les Etats-Unis. Or, le capital-risque américain reste sous dépression. Il faut donc s'attendre à quelques mois encore difficiles en France avant que les choses ne se stabilisent.

Sur quels points êtes-vous aujourd'hui le plus sensible dans les projets de financement que vous étudiez ?
Etienne Colas :
Le facteur numéro un reste l'équipe de l'entreprise, avec un CEO qui tient la route et une force commerciale capable de soutenir le développement. L'autre point est la manière selon laquelle l'entreprise compte générer des revenus. Il faut que le projet apporte une valeur ajoutée tangible et financière : les solutions permettant aux entreprises de réduire ou de mieux gérer leurs coûts sont à ce titre très intéressantes.
Didier Moret : L'équipe est toujours le point le plus important dans les dossiers que nous étudions. Mais ce point est resté constant au cours des dernières années. S'y ajoute le niveau technologique, qui est un facteur de plus en plus décisif pour déterminer le degré de maturité des projets.

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Quelle est selon vous la situation de la France en matière de capital-risque ?
Etienne Colas :
Depuis 1996, la France a connu un rattrapage important face aux Etats-Unis, aussi bien dans les mécanismes de financement que dans la culture entrepeneuriale. Il ne faut pas que cette dynamique retombe, notamment à cause de l'incubation. Les leviers publics ont certainement un rôle à jouer pour conserver les acquis.
Didier Moret : La chaîne de fonctionnement a globalement bien fonctionné en France. Maintenant, reste le problème de l'amorçage et des premiers tours. Le rôle des FCPI doit sans nul doute être repensé : les allocations d'actifs se sont recentrées sur les projets davantage matures pour gagner en sécurité. Il faut que les FCPI interviennent également en amont dans le financement des entreprises.

Le point de vue des entrepreneurs

[Ludovic Desautez, JDNet] Précédent | Haut de page 

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