Pourquoi avez décidé d'externaliser la vente de mots-clés sponsorisés alors que vous le faisiez déjà en interne ?
Jean-Marc Steffann. L'activité que nous avions en interne est assez radicalement différente de celle que pratique Overture. Nous vendions du mot-clé dans le moteur mais pas sur un système d'enchères et de coût par clic. Nous proposions une vente de mots-clés rémunérée en fonction des affichages, pas forcément du taux de clic. Dans ce système, Wanadoo touchera une rémunération sur la somme générée à chaque clic d'un utilisateur sur un lien. De plus, dans le mode de commercialisation, Overture propose une interface en ligne et un système d'enchères. C'est quelque chose de totalement différent de nos pratiques jusqu'à présent et pour lequel il était souhaitable d'avoir une expérience accumulée que nous n'avions pas mais qu'avait Overture.

Quels ont été les critères de sélection d'Overture ?
Nous souhaitions prendre un partenaire extérieur qui avait une expérience forte dans le domaine et Overture répond à ce critère ,car ils sont depuis longtemps sur ce secteur. D'autre part, nous avions pu les observer de près puisqu'ils sont depuis deux ans partenaires de Freeserve en Grande-Bretagne. Enfin, ils ont non seulement pour eux la durée et notre confiance mais aussi le volume : leur taille au niveau mondial mais également au niveau français a pesé dans la balance.

Cet accord sera-t-il développé un niveau européen ?
Vous savez que nous sommes déjà engagés en Espagne avec Espotting sur nos portails Eresmas et Telepolis, donc aujourd'hui le contrat avec Overture se porte essentiellement sur la France et la Grande-Bretagne. Nous avons reconduit le contrat sur Freeserve avec des modifications liées au fait que nous avions élargi le périmètre côté Wanadoo et qu'il fallait renégocier le contrat après deux années de partenariat. Mais, nous élargissons l'accord avec Overture puisque nous avons ouvert une piste vers les Pays-Bas [NDLR : où Wanadoo a notamment racheté le portail MyWeb].