Beweb a annoncé le rachat
de la loterie en ligne Bananalotto.fr, qui avait été
lancée en juin 2000 par la société
Netarget (ex-Bingonet). Le montant de la transaction n'a
pas été communiqué. Beweb, qui exploite
deux portails de jeux, Milkado.com et MisterPrize.com,
reprend donc l'exploitation du jeu Bananalotto.fr et sa
déclinaison britannique. Ce qui représente
une base de joueurs de 2,2 millions (1,4 million côté
France et 800.000 outre-Manche).
Le
volet le plus intéressant concerne la répartition
des bases de données dans la transaction. Beweb
récupère en effet la base de données
des membres Bananalotto, ce qui permet au prestataire
Internet de marketing relationnel d'afficher un cumul
de 3,8 millions de profils européens (France,
Belgique, Suisse, Grande-Bretagne). 3,5 millions proviennent
des activités directes de Beweb/Milkado et de
celles de Banalotto, les 300.000 autres étant
issus de l'exploitation de la base des membres e-NRJ.
Beweb, présidée
par Frédéric Herbinet, se positionne comme
le premier acteur français de "l'advertainement",
une contraction anglophone d'advertising (publicité)
et d'entertainment (divertissement). En septembre 2001,
Beweb avait annoncé le rapatriement du portail
de jeux de sa filiale Biskott pour en faire une activité
centrale, en maintenant en complément un pendant
d'activités de brokers d'adresses mails.
De son côté, Netarget
n'a pas souhaité apporter de commentaires sur
l'évolution de ses activités, qu'elle
dévoilera le 14 janvier. Toutefois, il semble
que la société dirigée par Guillaume
Multrier se concentre sur le volet GeoMail, une base
commerciale de 3 millions d'adresses en ligne et postales
du programme Géomail, développé en partenariat
avec Mediapost (Groupe La Poste). Netarget
prend un tournant décisif, en se transformant
en spécialiste du marché de la donnée consommateurs
en ligne et en mettant de côté ses activités
d'exploitant de jeu de loterie en ligne sous la marque
Bananalotto. Cette vocation première lui avait
permis de lever un total de 19,8 millions d'euros (environ
130 millions de francs) en trois ans, réunissant
un pool de fonds d'investissement (Viventures, Softbank,
Apollo Invest).
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