Le Groupe Tradingcom Europe,
opérateur européen spécialisé
dans le négoce des capacités télécoms,
a réalisé une levée de fonds, sa
troisième, de trois millions d'euros auprès
du Groupe LCF Rothschild. Suite à cette opération,
la nouvelle répartition du capital de la société
reste confidentielle. Néanmoins, Arnaud Beauregard,
PDG de Tradingcom, souligne que "le nouvel entrant
a pris une portion mineure du capital" et qu'il
reste, par conséquent, "l'actionnaire de
référence en qualité de fondateur".
Cette
levée, qui vient s'ajouter aux 7 millions d'euros
de trésorie du trader, s'articule à partir
de deux objectifs principaux. "Le nouveau tour
de table doit conforter notre réputation auprès
de nos clients et des agences de notation.
Avec des fonds propres très solides, nous allons
pouvoir acheter et vendre dans de bonnes conditions,
explique Arnaud Beauregard.
Par ailleurs, cet apport de fonds va nous permettre
de passer au stade industriel de notre activité
avec le développement de nouveaux outils technologiques
et grâce à une expansion géographique
dans de nouveaux pays européens."
Présent en France (depuis
1999), au Royaume-Uni et en Allemagne (depuis 2001),
Tradingcom revendiquait, fin 2002, près de 80
opérateurs interconnectés sur sa plate-forme,
soit 60 % de plus qu'en 2001. La clientèle
de Tradingcom se décompose en trois types :
opérateurs historiques nationaux européens
(qui sont presque tous connectés à la
plate-forme), revendeurs (c'est-à-dire les détaillants)
et opérateurs de gros.
Proche de la rentabilité
ces derniers mois, le trader table sur un exercice 2003
dans le vert. L'anné dernière, Tradingcom
a réalisé un chiffre d'affaires de 29
millions d'euros, en hausse de 170 % par rapport
à 2001. Le résultat net sur 2002, déficitaire,
n'a pas encore été établi.
En France, Tradingcom indique
avoir déjà convaincu une grande partie
des acteurs télécoms d'utiliser ses services.
Le potentiel de développement de la société
résiderait surtout en Allemagne et au Royaume-Uni.
Mais si outre-Rhin la concurrence est absente, il n'en
est pas de même outre-Manche. Tradingcom y est
confronté à deux acteurs : le britannique
Band X et l'américain Arbinet.
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