Voilà un projet pilote
américain qui devrait jeter un pavé dans
le débat français sur le rôle des
collectivités locales dans le déploiement
du haut débit. Plutôt que de creuser des
tranchées pour tirer du câble, plutôt
que d'endosser la casquette d'opérateur, la municipalité
de Long Beach, en Californie, a choisi de jouer la carte
du Wi-Fi, l'accès Internet sans fil et haut débit.
Selon
le New York Times, Long Beach s'apprête
à lancer un projet de connexion Wi-Fi gratuite
et en libre d'accès dans le centre ville. Si
ce premier chantier pilote donne satisfaction, l'opération
pourrait être rapidement étendue à
d'autres zones de l'agglomération comme la marina
et l'aéroport.
Pour monter ce premier
hotspot municipal, la ville californienne s'appuie sur
un groupement de prestataires Wi-Fi mécènes
en charge de l'infrastructure. La municipalité
prendra en revanche à sa charge les frais de
connexion sur le réseau Internet, évalués
à 2 500 dollars par an. Pour ce prix, un
accès haut débit gratuit sera proposé
sur quatre pâtés d'immeubles. Avec cette
opération, Long Beach espère attirer entreprises
et professions libérales pour redynamiser un
secteur urbain aujourd'hui en perte de vitesse.
Le projet lancé
par Long Beach n'est aujourd'hui pas le seul. Aux quatre
coins des Etats-Unis (San Francisco, Seattle, Jacksonville...)
des villes planchent sur des chantiers Wi-Fi afin de
développer l'accès haut débit.
Un mouvement qui se traduit par l'arrivée de
représentants municipaux au sein de la Wi-Fi
Alliance, un consortium qui regroupe la plupart des
acteurs de cette technologie.
Il faut dire que le Wi-Fi
a de quoi séduire les villes : pour un budget
d'environ 2 000 dollars il est possible de monter
un hotspot d'une dizaine de kilomètres de rayon
puis de l'étendre au fur et à mesure des
besoins. Aves des coûts aussi réduits,
l'accès haut débit passe du statut de
luxe au statut de nécessité. Un constat
qui devrait faire réagir les municipalités
françaises.
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