Annoncée en début
de semaine, la suppression des bannières publicitaires
sur le site américain Ask Jeeves a fait des remous
jusqu'au Royaume-Uni. En effet, la version britannique
de l'annuaire a décidé de ne pas aller
dans le sens de sa maison-mère et de continuer
à afficher des bandeaux sur son site.
Mardi,
Ask Jeeves avait annoncé avoir pris la décision
de ne plus afficher de bandeaux après avoir,
quelques mois plus tôt, supprimé les pop-up.
Les bannières étant jugées "trop
génantes pour les utilisateurs et sans attrait
pour les annonceurs" par la direction, Ask Jeeves
a choisi d'opter pour de la publicité ciblée
directement sur la requête.
Chris Babayode, vide-président
des ventes et du marketing d'AskJeeves UK, a expliqué
au site d'information Netimperative que l'équipe
britannique choisissait de faire ce qui était
bon en fonction de ses spécificités régionales
et culturelles. "Ask Jeeves UK continuera à
vendre en 2003 un large éventail de formats publicitaires,
y compris des bannières, des skyscrapers et des
pop-up. Nous sommes encouragés en cela par les
chiffres publiés par l'IAB britannique qui montre
que les bannières représentent encore
52 % des investissements publicitaires en ligne",
a-t-il déclaré.
Le cas Ask Jeeves illustre
la divergence de comportements apparue entre les Etats-Unis
et l'Europe. Alors qu'outre-Atlantique, de plus en plus
de sites prennent des décisions radicales quant
aux pop-up (et parfois même quant aux bannières
dans leur ensemble), les sites européens restent
très majoritairement sceptiques.
A cela trois raisons principales :
d'une part, la maturité différente des
deux marchés publicitaires ainsi que celle des
marchés des services payants, plus avancés
aux Etats-Unis. Enfin et surtout la prédominance
du marché des liens promotionnels pour les sites
de recherche et l'école Google de la simplicité
et du dépouillement. Un luxe que ne peut apparemment
pas encore s'offrir AskJeeves UK.
|