Le Net
Jour de grève chez iFrance
VU Net a mis en vente son portail multi-services. Les salariés d'iFrance ont organisé une journée de grève pour protester contre les conditions financières et sociales de cette cession annoncée.  (Mardi 21 janvier 2003)
         
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Après avoir repoussé à plusieurs reprises la grève, les salariés d'iFrance sont finalement passés à l'acte. Hier, lundi, ils ont suspendu leurs activités afin de manifester leur mécontentement et de dénoncer les conditions jugées opaques de la cession annoncée du portail multi-services de VU Net. iFrance fait partie de la liste des actifs à céder du groupe Vivendi Universal. "Ce mouvement a été suivi à 90 % dans la société" (qui comprend une trentaine de collaborateurs), explique un salarié d'IFrance, qui a souhaité garder l'anonymat. La filiale espagnole du portail multi-services, qui emploie sept personnes, semble avoir été écartée du mouvement.

"La grève n'a pas eu d'incidence sur le portail iFrance et l'accès aux pages personnelles de nos membres", précise ce même salarié. Un rapide coup d'oeil du côté des forums semblent confirmer que le service en ligne n'ai pas été affecté au cours de la journée. Les raisons précises de ce mouvement sont expliquées dans un communiqué de presse diffusé vendredi dernier. Les salariés d'IFrance y détaillent leurs inquiétudes concernant leur sort après la cession programmée. "La direction de Vivendi Universal Net est revenue à plusieurs reprises sur des engagements signés et n'a donc pas été capable de donner satisfaction aux revendications des salariés", indique le communiqué émanant des représentants du personnel d'iFrance (deux délégués du personnel et deux délégués syndicaux).

En premier lieu, les salariés critiquent le fait que VU Net ne confirme par contractuellement des garanties "sociales et financières" liés à la cession des activités d'iFrance. "Nous souhaiterions qu'en cas de licenciements individuels ou collectifs liés à une défaillance du repreneur dans les douze mois qui suivent la cession, VU Net accepte de reclasser en interne le ou les salariés d'iFrance ou de garantir des indemnités de départ", explique un porte-parole des salariés. Une mesure qui ne semble pas avoir trouvé d'écho du côté de la direction VU Net, malgré un début de dialogue.

Il y a une dizaine de jours, les collaborateurs d'iFrance affirment avoir reçu par courrier des garanties dans ce sens de la part d'Agnès Audier, directrice générale de VU Net. Reste que pour les salariés, ces garanties n'ont pas été formalisées dans un accord entreprise. Un point qui est justement l'une des principales revendications des grévistes.

"La direction de VU Net a entamé un vrai dialogue avec les salariés d'iFrance en les tenant régulièrement informés du processus de cession et sur le traitement social, indique le porte-parole de VU Net, contacté par le JDNet. Mais nous avons l'impression que les demandes des salariés changent." Le porte-parole du groupe refuse pour l'heure d'indiquer les noms des éventuels repreneurs d'iFrance.

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Du coup, face à cette partie de ping-pong en plein scénario de cession, les positions semblent se crisper des deux côtés. Les salariés d'iFrance envisagent de déposer un nouveau préavis de grève pour une journée d'action si "l'écoute au niveau du groupe n'évolue pas".

Vivendi Universal Net : la valse des têtes
Les changements de managers sont fréquents depuis six mois au sein de la filiale Internet du groupe VU. Après le départ de Frank Boulben, co-directeur général de VU Net, survenu en juin 2002. c'est son directeur juridique Christophe Berkani qui a pris le relais de la présidence d'iFrance. Entre octobre et décembre 2002, on a vu Jean-Michel Henrard, ancien directeur technique de VU Net, occuper la présidence de l'entité e-Brands, spécialisée dans l'e-CRM puis le SMS. Du côté de l'annuaire en ligne Scoot France (autre activité en cours de cession), le service d'information Societe.com indique que le nouveau PDG est Jean-François Grollemund, ancien Directeur du portail culturel Divento, qui avait rejoint la direction financière de VU après sa fermeture. Désormais, les regards se tournent vers Agnès Audier, directrice générale de VU Net, qui devrait partir vers la mi-février en congé de maternité. Officiellement, aucune relève n'a a été prévue. Mais on ne peut s'empêcher de faire un lien avec l'arrivée début janvier de Régis Turrini, ancien associé-gérant d'ARJIL & Associés Banque, nommé directeur à la direction générale de Vivendi Universal, "chargé des cessions, fusions et acquisitions."

 

 

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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