Les groupes italiens Vitaminic
Spa et Buongiorno SpA ont annoncé la signature
d'un accord de fusion dans le but de faire jouer les synergies
entre leurs deux activités. Vitaminic, société
cotée au Nuovo Mercato italien et présente
dans une dizaine de pays (Europe et Etats-Unis), a développé
une plate-forme permettant la promotion et la distribution
de musique sur les réseaux fixes et sans fil. De son côté,
Buongiorno est spécialisé dans les services
interactifs sur mobiles et dans l'e-mail marketing. "L'intégration
entre les deux firmes va créer une équipe
de plus de 300 professionnels, capable de relever le défi
du développement du marché du divertissement
digital, tout particulièrement dans le domaine
des services mobiles à valeur ajoutée",
a déclaré Andrea Casalini, directeur général
de Buongiorno. La fusion des deux entités, qui
formera la société Buongiorno Vitaminic
SpA, doit permettre d'atteindre un chiffre d'affaires
compris entre 52 et 56 millions d'euros cette année
et d'afficher un Ebitda positif ou à l'équilibre.
La
fusion, qui devrait être effective d'ici juillet
2003, sera avalisée après un audit des
deux sociétés, l'accord des deux comités
directeurs et la réunion des deux groupes d'actionnaires.
Selon les termes de l'accord, les actionnaires de Buongiorno
recevront des actions Vitaminic selon des modalités
définies après audit. Dans la nouvelle
entité formée, Buongiorno pèsera
pour 90 % de la valorisation et Vitaminic pour
les 10 % restants. Le capital flottant (c'est-à-dire
celui détenu par le public en Bourse) de Buongiorno
Vitaminic SpA sera d'environ 40 %.
Sur l'année 2002, les
revenus combinés des deux sociétés
représentent un total de 47 millions d'euros
(dont 40 millions pour Buongiorno, + 25 %
par rapport à 2001). Une croissance comprise
entre 10 et 20 % est attendue en 2003 et la nouvelle
entité a prévu d'atteindre le point mort
au cours des douze prochains mois. Une nécessité
car le niveau de trésorerie de Buongiorno (225
employés) est dangereusement bas : fin décembre
2002, il s'élevait à 500 000 euros
avec un résultat net annuel négatif (- 4,5
millions d'euros) qui place son son "cash burning"
mensuel moyen aux alentours de 375 000 euros en
2002
De son côté, au
30 septembre 2002, Vitaminic détenait encore
une trésorerie de 4,585 millions d'euros. On
observe donc le rapprochement de deux sociétés
aux intérêts financiers complémentaires :
d'un côté Buongiorno apporte à l'union
un chiffre d'affaires conséquent et en forte
croissance, de l'autre, Vitaminic amène en dote
sa trésorerie.
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