En pleine
restructuration - un mouvement qui touche la plupart
de ses filiales-, Vivendi Universal Net, l'entité
Internet de
Vivendi Universal, est également le théâtre
d'une réorganisation, annoncée comme temporaire,
de son management. Celui-ci n'a maintenant plus grand
chose à voir avec ce qu'il était avant
le départ de Jean-Marie Messier et l'arrivée
de Jean-René Fourtou à la tête de
la maison-mère. Même s'il apparaît
encore sur le site de VU Net, Philippe
Germond, l'ancien PDG, a rejoint depuis plusieurs
semaines déjà Alcatel. Quant à
Agnès
Audier, la directrice générale,
elle part en congé maternité (dans un
récent numéro, La Lettre de l'Expansion
avançait par ailleurs qu'elle était pressentie
pour le poste de commissaire au Plan).
VU
Net est donc placé depuis le 19 février
sous la responsabilité de Régis Turrini,
nommé début janvier 2003 directeur à
la direction générale de Vivendi Universal, chargé
des cessions, fusions et acquisitions. Chargé
de la coordination des activités Internet au
sein de Vivendi Universal, Régis Turini dépend
directement de Jean-Bernard Lévy, le directeur
général adjoint de VU, qui a également le titre
de président de VUNet.
Ancien avocat d'affaires, Régis Turini est ensuite
passé chez Arjil & Associés Banque (groupe Lagardère).
A ses cotés chez VUNet figure Jean-François
Grollemund, qui assure la direction générale
opérationnelle. Ce dernier, après avoir
dirigé le portail culturel Divento, avait été
nommé directeur financier délégué
de VUNet.
Parallèlement
à ces changements à la direction de Vivendi
Universal Net, un accord a été signé
avec les salariés de certaines filiales (iFrance
et Flipside notamment) concernant la formalisation de
garanties sociales et financières en cas de cession
d'activités. Depuis le mois de janvier, des mouvements
sociaux secouaient en effet la division Internet de
Vivendi Universal. Les principales revendications des
salariés portaient sur la pérennité
des emplois et des sites.
Une première
réunion le 11 février avait eu lieu entre
les dirigeants de VUNet et les représentants des salariés
d'iFrance, mais elle n'avait abouti sur aucun compromis.
Finalement, un accord a été signé
jeudi 20 février au soir. "Il stipule les
garanties de sauvegarde des emplois et de la société,
résume un salarié d'IFrance, qui a souhaité garder
l'anonymat. En cas de licenciement économique,
individuel ou collectif, des idemnités supplémentaires
ont été prévues." Ce compromis
a mis fin aux mouvements sociaux chez VUNet.
En ce qui
concerne les sites mis en vente, aucune annonce nouvelle
n'est intervenue. "Le processus de vente d'AlloCiné
et d'iFrance se poursuit normalement, précise-t-on
chez VUNet. Des acheteurs intéressés se
sont fait connaître et ils étudient actuellement
les "data room" [dossiers regroupant toutes les pièces
nécessaires à la vérification des comptes des sociétés,
ndlr]". De même, des discussions seraient
en cours avec Canal + au sujet de Canal Numedia.
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