(Article modifié le
10/03/03 à 12h45)
Après une levée de fonds d'un million d'euros
à la fin de l'année dernière, la
société Racing-Live.com est prête
pour entamer la saison de Formule 1 qui a démarré
ce week-end avec le Grand Prix d'Australie à Melbourne
et couvrir plusieurs autres sports mécaniques cette
année. Editrice depuis 1998 d'un portail d'information
dédié exclusivement à ces sports,
elle décline sur Internet une activité lancée
il y a dix ans sur le minitel. "Grâce à
des équipes journalistiques basées en france,
Espagne, Italie, Angleterre, Australien Afrique du Sud,
Canada et au Japon, nous publions quotidiennement des
articles d'actualité autour de plusieurs sports
mécaniques, dont la Formule 1, les rally et la
moto, résume Robert Papaix, directeur commercial
de Racing-Live. Pendant les championnats et les Grands
Prix, ces articles sont agrémentés chaque
jour de photos et de données techniques mises à
jour en temps réel."
L'ensemble
du contenu du site est proposé en accès
libre aux internautes (hormis un abonnement d'alertes
par SMS et un abonnement i-mode). Le site est proposé
en version anglaise, française, espagnole, italienne,
japonaise et bientôt allemande. Ce multilinguisme
est nécessaire car le site serait consulté
à 40 % par des européens (17 %
de Français) et à 60 % par la population
internaute mondiale hors-Europe.
Les revenus de la société
reposent à 70 % sur la publicité.
En raison du poids crucial de cette dernière
et déçue par les performances de régies
externes généralistes, Racing-Live a choisi
dans le courant de l'année dernière d'internaliser
cette activité. La société compte
bénéficier d'une équipe interne
spécialisée dans le secteur des sports
mécaniques pour séduire les annonceurs
(Michelin et Tag Heuer font aujourd'hui partie des marques
présentes sur le site). Les deux autres sources
de revenus de la société sont le e-commerce
et la fourniture de contenu.
Cette dernière branche
a connu une évolution sensible en 2002. "Nous
avons été fournisseurs de nombreux portails
comme Lycos, MSN ou Voila/Wanadoo mais nous avons mis
fin à ces partenariats car il n'était
pas possible d'obtenir des compensations intéressantes
en échange de notre service, explique Robert
Papaix. Nous avons conservé un seul partenariat,
avec Yahoo. Europe : c'est avec eux que nous avions
les meilleurs relations et le meilleur retour sur investissement.
Nous avons donc choisi de poursuivre ce partenariat,
qui dure depuis cinq ans maintenant. Nous étoffons
même notre présence chez eux en ajoutant
au contenu F1 et rallye automobile, et le championnat
de Moto GP".
L'arrêt des multiples
partenariats n'aurait pas porté atteinte à
l'audience de Racing-Live, qui est consulté par
des communautés d'internautes passionnés
accèdant très majoritairement au site
via son URL directe. Aujourd'hui, malgré un budget
marketing quasiment nul, le site revendique 3 millions
de visiteurs uniques par mois (source interne, Webtrends)
uniquement sur son espace Formule 1 en période
de Grand Prix. En dehors de la saison des courses, le
site rallie une communauté de niche qui vient
trouver les dernières données techniques
des essais des pilotes et les actualités récentes
du secteur. Si en période de Grand Prix, il peut
y avoir 30 articles publiés par jour, en "basse
saison" (novembre-décembre) le nombre de
contributions quotidiennes descend rarement en dessous
de trois ou quatre.
Un espace marchand, racing-bag.com,
complète le contenu du site. Il intègre
les produits de merchandising des grandes marques (Ferrari,
Renault, Jaguar, Citroën, Honda, Suzuki, etc.).
600 références sont proposées à
la vente par Racing-Live, qui gère en interne
les stocks et a signé des accords avec La Poste/Chronopost
et FedEx pour la logistique. Cette activité pèse
pour environ 20 % dans les revenus deRacing-Live.
Une dernière activité
est en fort développement cette année :
la création de site pour une marque. Racing-Live
étant développé et hébergé
en interne, le site dispose des connaissances techniques
suffisantes. Ainsi, vendredi a été mis
en ligne l'espace marchand du site michelinf1.com et
Racing-Live affirme être en discussion avec "plusieurs
autres marques" pour leur fournir du contenu ou
des services marchands.
Racing-Live, qui emploie une
trentaine de personnes en France et à travers
le monde, a réalisé un chiffre d'affaires
de 1,4 million d'euros en 2002 et une perte nette d'un
million d'euros. Pour 2003, la société
vise entre 2,5 et 3 millions d'euros de revenus et devrait
atteindre la rentabilité cette année (et
non en 2004 comme nous l'avions indiqué précédemment
par erreur), conformément à ce qu'elle
avait annoncé à l'occasion de sa levée
de fond.
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