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Bayard recentre sa filiale Internet et relance le site de "La Croix"
Le site du quotidien change de look, de plate-forme et affute son dispositif payant. Le groupe Suez, actionnaire de référence de la structure Internet, serait sur le point de se retirer.  (Mercredi 26 mars 2003)
         
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Sur fond de ré-orientation stratégique et de redéfinition capitalistique de la structure Bayardweb qui reposait jusqu'ici sur le trio Bayard Presse - Groupe Suez - Groupe Mederic (lire ci-dessous), la filiale Internet du groupe de presse a inauguré en début de semaine la nouvelle version du site du quotidien La Croix qui avait ouvert ses portes un an auparavant. Le modèle d'exploitation du site, qui repose sur un mélange payant/gratuit, a été approfondi, la principale innovation étant la création d'un espace "abonnés Internet" spécifique.

Le nouvel espace d'abonnement est commercialisé au prix de 15 euros par mois. L'espace premium du site de La Croix donne accès au journal du jour, aux six dernières éditions quotidiennes et à des dossiers thématiques d'actualité. L'internaute peut consulter le journal en ligne en format PDF.

A l'instar du service premium du Monde, l'abonné dispose d'un crédit renouvelable d'archives par mois. Sur fonds de numérisation massive des fonds du groupe Bayard, les internautes ont également accès aux archives des éditions de La Croix depuis 1996, soit une base de données de 175.000 articles.

Une offre "découverte 24 heures" a été mise en place : l'internaute doit composer un numéro Audiotel pour disposer d'un accès à l'unité au journal en ligne dans son intégralité (1,35 euro à la connexion + 0,34 euro la minute). En terme de tarification, on constate un fossé entre la version Internet (15 x 12 = 180 euros par an) et la formule couplée papier et Internet (300 euros). Sachant que les abonnés au journal papier (87 000 en tout) peuvent accéder au site gratuitement après une étape d'identification en ligne. "Cette offre d'espace abonnés Internet a pour objectif de développer notre clientèle à l'international", explique Olivier Jay, directeur général de Bayardweb.

Côté gratuit, La-Croix.com propose toujours en ouverture un fil d'information basé sur des dépêches de l'AFP. Une rubrique pour traiter la thématique "religion" a également été mise en place. Des espaces de forums pour réagir à l'actualité ont également été aménagés. Le site de La Croix est alimenté par une équipe éditoriale dédié composé de deux rédacteurs en chef et de quatre rédacteurs.

Les plus grandes modifications ont porté sur la charte graphique et la plate-forme technique : Bayardweb abandonne Vignette pour adopter un système de back-office éditorial multi-site, développé et maintenu par Atos.

Sous la supervision de l'équipe technique de Bayardweb, Degetel s'est occupé du développement de la V2 du site de La Croix et Medusis a pris en mains l'intégration du moteur de recherche (solution Opensource) pour les archives. Coût de la nouvelle version de ce site : 100 000 euros.

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Le site
La-Croix.com

La nouvelle version du site arrive alors que les comptes du journal se redressent. En 2002, La Croix indique avoir augmenté sa diffusion de plus de 5 % et équilibré ses comptes. Le quotidien dégage un léger bénéfice de 11.000 euros. Depuis le 25 février, sa rédaction (84 journalistes) est équipée d'un nouveau système de réalisation des pages (Infolis, un produit développé par la société espagnole Ailink). Il facilite notamment la reprise des contenus du quotidien sur les supports électroniques. Une nouvelle formule du quotidien papier est prévue pour septembre prochain.

Prochain retrait du groupe Suez du capital de Bayardweb

Dans son édition datée du 12 mars, Le Figaro a révélé que le groupe Suez aurait l'intention de quitter prochainement Bayardweb. Un projet auquel il s'était associé depuis le départ, en juillet 2000, à parité avec Bayard Presse. Un an plus tard, le groupe Mederic a rejoint le duo d'actionnaires en prenant une participation de 15 % dans Bayardweb.

Le retrait de Suez n'a pas été confirmé mais il s'inscrit logiquement dans la stratégie globale de retrait des médias du groupe dirigé par Gérard Mestrallet. Pour la direction de Bayardweb, le départ de son actionnaire de référence ne siginifie pas l'arrêt des activités de la structure. "Le principe de la poursuite des développements de Bayard Presse dans Internet est acquis (...) Tout ce que je peux dire, c'est qu'il existe actuellement plusieurs scénarios à l'étude", commente Olivier Jay . Le manager devrait y voir plus clair avant l'été pour le volet Suez.

Dans un deuxième temps, un bilan d'étape de Bayardweb sera présenté dans le courant de l'été. Les ambitions de Bayardweb ont été revues à la baisse mi-2002 : la structure Internet a renoncé au portail éditorial global et multi-titres pour se concentrer sur quatre sites principaux (Phosphore.com, Notre-Temps.com, Croire.com et La-Croix.com). L'effectif de Bayardweb est passé de 72 à 40 personnes. Olivier Jay indique qu'en trois ans, Bayardweb a investi 20 millions d'euros dans ses projets.

Le manager tire trois enseignements principaux de son expérience : "Le modèle d'abonnement traditionnel de la presse ne peut être dupliqué en ligne car le marché n'existe pas. Secundo, il faut plutôt miser sur un mixte gratuit/payant sur chaque site. Tertio, il faut multiplier les couplages publicitaires papier/Internet".

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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