2002 ne restera pas un grand
cru pour Télémarket. Suite à un
repositionnement au sein du Groupe Galeries Lafayette
(Télémarket a quitté l'entité
Laser pour rejoindre le pôle alimentaire des GL et être
géré par Monoprix), le cybermarché
a entamé une profonde réorganisation afin
de rattraper le temps perdu pendant le temps de latence
où les Galeries Lafayette hésitaient à
mettre en vente l'activité électronique.
Ce flottement a eu pour conséquence une faible
progression du chiffre d'affaires de Télémarket.
Passant de 44,3 millions d'euros réalisés
en 2001 à un peu moins de 48 millions en 2002,
le cybermarché voit ses ventes progresser d'environ
7 %. L'abandon des campagnes de communication et de
marketing a provoqué un véritable coup
d'arrêt de la croissance par rapport à
la progression 2000/2001 : + 37 %.
Telemarket
en chiffres
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2002
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2001
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Chiffre
d'affaires 2001
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48
millions d'euros
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44,3
millions d'euros
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Evolution
du CA par rapport à l'année précédente
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+7 %
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+37 %
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Résultat
net
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-10
millions d'euros
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-25,9
millions d'euros (-12,5 millions en 2000)
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Panier
moyen
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150
euros
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125
euros
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Zone
de livraison
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Paris,
région parisienne
11 nouvelles communes de l'Ouest parisien ont
été ouvertes en mars 2003
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Paris,
région parisienne
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Cette
relative contre-performance est compensée par
l'amélioration des pertes de l'activité.
"Nous avons clôturé avec un résultat
net négatif d'un peu moins de 10 millions d'euros,
délare Olivier Le Gargean, directeur général
de Télémarket. Grâce à une
réoganisation très importante, nous avons
pu réduire très fortement nos pertes par
rapport à 2001." Cette année-là,
les dépenses de Télémarket avaient
dérapé et dépassé les 25
millions d'euros.
La réorganisation
a touché à peu près toute la chaîne
de process du cybermarché. Outre la réduction
drastique des dépenses de communication, Télémarket
a mis en place un système d'élimination
des "mauvais clients" (fraude et commandes
trop encombrantes). "Nous avons pris la décision
de taxer les liquides au-delà de deux packs d'eau
(ou autre) commandés et nous avons mis en place
un contrôle en ligne des cartes bancaires ainsi
que des filtres permettant d'identifier les commandes
qui sortent du shéma classique", souligne
Olivier Le Gargean.
Outre ces mesures, Télémarket
a fait de gros efforts au niveau du service client.
Le problème se situait principalement au niveau
du respect du contrat (livraison de l'ensemble des produits
commandés à l'heure demandée).
En un an, le cybermarché affirme avoir réduit
par cinq le nombre d'anomalies à la commande.
La logistique a été améliorée,
surtout la productivité des préparations
de commande et dans la disponibilité des produits.
Sur ce point, Télémarket profite du fait
que sa gestion a
été confiée à Monoprix.
Pour l'année 2003,
Télémarket vise les 15 % de croissance,
toujours avec une communication réduite au minimum.
L'objectif est de réduire encore les pertes par
deux, puis d'atteindre le point mort en 2004. Aujourd'hui,
le cybermarché enregistre en moyenne 6 000
commandes par semaine est estime faire jeu égal
avec Ooshop, le concurrent détenu par Carrefour.
Enfin, si la moitié du chiffre d'affaires de
Télémarket est réalisé sur
Paris, le site n'en poursuit pas moins son expansion
en région parisienne. En mars dernier, il a ouvert
de nouvelles zones de livraison : onze communes
de l'Ouest parisien.
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