Télécoms-FAI
Stéphane Dubreuil : "Pour la 2G et la 3G, l'opérateur mobile va jouer un rôle de chef d'orchestre"
Co-auteur d'un ouvrage sur le marketing du multimédia mobile, Stéphane Dubreuil estime que la pédagogie client sera l'un des grands enjeux de la téléphonie de nouvelle génération.  (Mardi 29 avril 2003)
         
En savoir plus
Le site
Fiche ouvrage sur le site des Editions d'Organisation
Stéphane Dubreuil et Vincent Roger, les co-dirigeants de la société de conseil S&V Brothers, publient un ouvrage sur le marketing appliqué au multimédia mobile (Le Marketing du Multimédia Mobile aux Editions d'Organisation). Dans ce livre, les deux auteurs défrichent les nouveaux concepts du marketing mobile et explorent les modèles économiques émergent en s'appuyant sur des retours d'expérience. Pour Stéphane Dubreuil, le plus important dans le développement des services mbiles multimédias reste la facilité d'accès.

JDN. Avec le développement de l'Internet mobile, comment rsique d'évoluer le rôle des opérateurs télécoms ?
Stéphane Dubreuil. Jusqu'ici, les opérateurs de réseaux et de services voix avaient un rôle central dans la chaîne de la valeur. Avec le développement du GPRS et de l'UMTS, ils deviennent des opérateurs de réseaux pluriels. L'évolution majeure est qu'un ensemble de nouveaux acteurs arrive dans la chaîne de valeur. Par exemple, les MNVO (Ndlr : Mobile Virtual Network Operators ou opérateurs mobiles de réseaux virtuels) et les MNVE (Ndlr : fournisseurs clés en main de services type MNVO). On recense une quarantaine de MNVO en Europe qui cherchent à développer une valeur complémentaire par rapport à un opérateur traditionnel. C'est le cas de la société Campuz Mobile en Suède qui a créé un service MVNO pour les étudiants. Elle s'est entendue avec son opérateur hôte, Vodafone, pour capter cette clientèle spécifique. Car si l'opérateur dispose d'une légitimité sur les services dits de réseaux, ce n'est pas le cas pour les services dits de contenus. L'opérateur va donc de plus en plus se tourner vers des partenaires, ce qui va l'obliger à revoir complètement ses liens et ses modes de fabrication de services. Mais en l'état actuel, nous pensons que l'opérateur mobile est incontournable : il jouera le rôle de chef d'orchestre pour rendre cohérent une offre multimédia mobile. Mais il ne disposera pas pour autant du contrôle entier de la chaîne. Il faudra composer avec des plates-formes technologiques en provenance de prestataires comme Nokia, Ericsson ou Microsoft. La confrontation entre l'univers des télécoms et l'univers informatique est d'ailleurs intéressante. Pour les deux mondes, la mobilité constitue le prochain relais de croissance. L'accord entre Orange et Microsoft peut être interprété à travers ce prisme. Les nouveaux modes de facturation vont également compliquer la donne : l'opérateur devra prendre en compte la partie client mais aussi celle pour compte de tiers.

Quelles sont les grandes étapes liées à la 2G et à la 3G que vous prévoyez en France ?
En décembre dernier, on a constaté la première offensive 2G (Ndlr : téléphonie deuxième génération, correspond aux terminaux et services wap-GPRS) avec l'offre i-mode de Bouygues Telecom. Une promotion qui a incité les autres opérateurs mobiles à prendre le train en marché. Les débuts de la 2G sont encourageants si on regarde le nombre de terminaux multimédias vendus en décembre dernier par les trois opérateurs. Mais le marché n'est pas mûr. Le premier grand pas de la 2G sera la prochaine interopérabilité MMS. Le marché va véritablement décoller l'année prochaine et les opérateurs vont aborder le prochain Noël dans ce sens. Nous devrions voir apparaître un phénomène de subventions des terminaux multimédias mobiles, destiné à booster le marché. Quant aux premiers tests UMTS en France, ils devraient apparaître fin 2003. Ensuite, pour les premières offres commerciales 3G (Ndlr : téléphonie troisième génération, correspond aux terminaux et services UMTS), avec une couverture sur plusieurs grandes villes, il faudra attendre au minimum fin 2004. Là encore, l'usage est au coeur des problématiques : vendre des terminaux 3G est un bon départ, mais développer la consommation data mobile en est une autre.

En savoir plus
Le site
Fiche ouvrage sur le site des Editions d'Organisation

Quel paramètre sera le plus déterminant pour un opérateur 2G ou 3G ?
Je pense que la simplicité d'usage reste la condition sine qua non du décollage de ce marché. Les plans tarifaires MMS de certains opérateurs européens sont totalement incompréhensibles pour un consommateur lambda. La facturation au paquet et au kilo-octet transféré est difficilement perceptible. Tant que l'on maintiendra un discours technophile, les opérateurs auront beaucoup de mal à sensibiliser les consommateurs. Ne pourrait-on pas créer une unité spécifique à la 3G  Par exemple, un "forfait 111" qui se décomposerait de 100 minutes de communication voix, 10 pages vues en Internet mobile et un MMS. Cela me paraît plus clair.

"Le Marketing du Multimédia Mobile", Stéphane Dubreuil - Vincent Roger, Editions d'Organisation. Prix conseillé : 49 euros.
Préface de Pierre Bardon (SFR), Gilles Pélisson (Bouygues Telecom) et Didier Quillot (Orange France).

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Chaine Parlementaire Public Sénat | Michael Page Interim | 1000MERCIS | Mediabrands | Michael Page International
 
 

Dossiers

Marketing viral

Comment transformer l'internaute en vecteur de promotion ? Dossier

Ergonomie

Meilleures pratiques et analyses de sites. Dossier

Annuaires

Sociétés high-tech

Plus de 10 000 entreprises de l'Internet et des NTIC. Dossier

Prestataires

Plus de 5 500 prestataires dans les NTIC. Dossier

Tous les annuaires