Alors que Jean-Marie Messier
a chosi de se relancer en créant Messier Partners,
une société de conseil en stratégie d'entreprise, deux
autres ex-stars de la nouvelle économie, débarquées quasi-simultanément
l'été dernier, seraient sur le point d'annoncer leur reconversion
dans le capital-risque. Si
cette reconversion semble bien avancée pour Bob
Pittman, l'ancien directeur des opérations de AOL Time
Warner, elle est pour l'instant pklus hypothétique
pour Thomas Middelhoff, l'ancien grand patron du groupe
Bertelsmann.
Selon
le Daily News, des sources issues du monde de la banque
d'affaires et des médias ont levé le voile sur la création
par Pittman d'un fonds d'investissement nommé The Pilot
Group (l'homme pilote lui-même son jet personnel).
Celui-ci aurait pris ses quartiers dans des bureaux
de 4000 m², sur Madison Avenue. L'entreprise devrait
investir en priorité dans les médias. Très discret depuis
son éviction d'AOL Time Warner en juillet dernier, le
principal intéressé se refuse à tout commentaire.
Après une carrière riche
qui l'a vu participer au lancement de MTV, au développement
des parcs à thème Six Flags et à la relance de
la marque Century 21, Bob Pittman cherche à faire oublier
ses récents échecs et ses démêlés avec la justice. D'abord
partie prenante dans la percée d'AOL sur le marché
de l'accès Internet à partir de 1996, il s'est vu reprocher
son rôle jugé déterminant dans la fusion
d'AOL et de Time Warner. L'échec de sa stratégie de
relance de la division Internet du groupe lui a finalement
coûté son poste. De plus, il figure parmi les dirigeants
d'AOL Time Warner accusés de délit d'initié dans le
cadre de la fusion : selon l'accusation, Pittman aurait
empoché 94 millions de dollars en vendant ses actions
entre juillet 2000 et novembre 2002.
Un peu plus de mystère
entoure les projets de Thomas Middelhoff, dont la rumeur
avait avait brièvement évoqué le
nom l'an dernier pour la présidence... d'AOL
Time Warner. Des sources proches de l'homme d'affaires
ont confié au New York Post qu'il était en discussion
- entre autres - avec les fonds d'investissement Blackstone
et Apax Partners, et qu'une annonce était imminente.
En attendant, Middelhoff
a moins de soucis à se faire pour sa crédibilité sur
le marché : son départ forcé de Bertelsmann s'explique
en grande partie par les fortes divergences apparues
entre lui et le Conseil de surveillance du groupe allemand.
Ce dernier contestait notamment l'opportunité d'introduire
le groupe en Bourse. Les sources à l'origine
des indiscrétions ont indiqué que l'ancien
patron souhaitait à terme retrouver la direction d'une
grande entreprise.
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