Après avoir lancé
son accès Internet bas débit en novembre
dernier, Tele2 lance cette fois son offre ADSL à
512 Kb/s pour 30 euros par mois, auxquels s'ajoutent
99 euros pour l'achat initial du pack modem. Pour doper
cette nouvelle offre commerciale, attendue depuis plusieurs
mois, Tele2 a choisi d'exclure de ses conditions de
vente les clauses de durée d'engagement et les
frais de résiliation.
Techniquement,
l'offre ADSL de Tele2 repose sur du dégroupage.
En dehors de l'Ile-de-France, il faudra donc se montrer
patient pour disposer d'un accès ADSL signé
Tele2. Les premières opérations de dégroupage
ont commencé hier sur Paris et sur la Petite
Couronne (départements 92, 93 et 94). Dans les
prochains jours, la nouvelle offre haut débit
devrait être accessible dans six autres grandes
agglomérations, dont Lyon et Marseille. D'ici à la fin
de l'année, l'opérateur compte desservir 21 grandes
agglomérations ou départements.
Sur le plan télécoms,
l'offre s'appuie sur le réseau de LDCom Networks pour
l'accès dégroupé. La partie Internet s'appuie sur le
réseau propre européen de Tele2 (Swipnet). "C'est
un choix réfléchi, explique Jean-Louis
Constanza, qui cumule les fonctions de directeur général
de Tele2 France et de vice-président Europe du Sud.
Sur le long terme, le
dégroupage constitue le seul moyen pour rentabliser
les services d'accès ADSL d'un opérateur."
Les ambitions affichées dans le haut débit
par l'opérateur alternatif sont très importantes
: il souhaite devenir le challenger de Wanadoo et parie
sur un parc d'un million de clients d'ici 40 mois. Tele2
vise une part de marché ADSL comparable à
celle qu'il s'est donnée dans la téléhonie
fixe, soit entre entre 15 % et 20 %.
Pour cette offensive ADSL, l'opérateur affirme
qu'il va consacrer un budget de 100 millions d'euros
pour les parties réseaux et marketing.
La communication sur cette
nouvelle offre devrait débuter, dans un premier
temps, de manière modérée : mailing
auprès des clients actuels de Tele2 (3 millions
"d'actifs" en France) puis campagne publicitaire
en ligne. Des encarts dans la presse sont également
prévus, à commencer par des insertions
dans le journal gratuit Metro France (une propriété
de la maison-mère suèdoise de Tele2, le
groupe Tele2 AB coté à la Bourse de Stockholm
et sur le Nasdaq).
A l'instar des campagnes de
communication menées pour son offre de téléphonie
fixe, l'opérateur alternatif compte jouer la
carte de la publicité comparative ADSL face à
Wanadoo. Tele2, qui indique avoir engrangé 100 000
clients sur son offre RTC, table pour la fin de l'année
sur un parc bas débit et ADSL de 300 000
abonnés.
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