Les conditions sont maintenant
réunies "pour une croissance forte et rapide
du marché" du Wi-Fi, selon Mercer Management
Consulting, qui a publié une étude que les
Etats-Unis et l'Europe dans ce domaine. Cinq facteurs
sont mis en avant pour expliquer ce décollage :
une technologie mâture, un contexte règlementaire
assoupli, des équipementiers et des industriels
très impliqués (comme Intel et son processeur
Centrino), le développement du marché de
l'accès Internet haut débit et un "décalage"
dans le déploiement des réseaux 3G considéré
comme une "fenêtre d'opportunité"
pour l'accès Wi-Fi.
Pour
le cas de la France, Mercer Management Consulting estime
que le nombre de hotspots commerciaux se situera dans
une fourchette 1.500 - 8.000 d'ici 2007. Le niveau bas
devrait être franchi assez rapidement compte tenu
de l'annonce récente des premiers accords commerciaux
d'Orange France dans le domaine du déploiement
des points d'accès Wi-Fi (avec les groupes comme
Accor ou Air France). Le marché hexagonal lié
à l'exploitation de ces points d'accès
Wi-Fi grand public devrait se situer entre 40 et 120
millions d'euros d'ici la même échéance
en 2007. Soit moins de 6% des revenus d'échanges
de données des opérateurs mobiles.
D'un point de vue européen,
le cabinet d'études estime que les gagnants seront
les opérateurs télécoms, qui tente
de marquer leur territoire (France Télécom,
BT, TeliaSonera, Swisscom...) et les sites à
fort trafic (aéroports, gares, hôtels,
centres de conférences...).
Pour Mercer, les tarifs pratiqués
sont encore élevés en Europe : il faut
compter 120 euros par mois pour un accès illimité
sur le "Vieux continent" et 40 euros du côté
des Etats-Unis. Le marché américain se
distingue par son foisonnement d'initiatives. Mercer
cite les cas de la société Wayport, qui
a déployé un réseau de près
de 600 hotspots dans les aéroports et hôtels
américains, ou de l'opérateur Verizon,
qui a déployé en test 150 cabines téléphoniques
Wi-Fi à New-York.
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