Yan Claeyssen, directeur du
pôle marketing client au sein de l'agence de e-marketing
ETO, publie aux éditions Dunod "L'e-Mail
Marketing". Cet ouvrage présente de manière
didactique le marché de l'e-mailing, ses opportunités
et fournit une grille méthodologique pour louer
des fichiers, collecter les adresses, créer des
messages ou encore choisir les canaux de retour.
JDN.
Quels sont les objectifs de votre livre ?
Yan Claeyssen. Son principal objectif est de
guider les entreprises dans l'univers émergent
et encore peu structuré de l'e-mailing. Aujourd'hui,
beaucoup de sociétés sont déroutées
par ce secteur devant la profusion d'acteurs. Par ailleurs,
beaucoup d'entre elles réalisent des opérations
"One Shot", sur un fichier unique. Et comme
les retours ne sont pas toujours satisfaisants, elles
finissent par abandonner cet outil. Ce livre rassemble
donc les best practices et met à plat les champs
de compétences des différents acteurs.
De toute manière, je pense que l'e-mailing est
aujourd'hui incontournable. De plus en plus d'annonceurs
vont l'utiliser dans les deux à trois ans à
venir. Il va également continuer d'évoluer,
et je fais partie de ceux qui estiment que l'avenir
de l'e-mailing est davantage dans la fidélisation.
Vous
insistez dans votre livre sur le fait qu'il ne faut
pas opposer e-mailing et mailing postal et même,
au contraire, favoriser les synergies. Quels sont les
principaux avantages de cette logique multicanal ?
D'abord, faire des économies. Les sociétés
de VPC qui parviennent à remplacer une partie
de leur mailing papier par des e-mails réussissent
à diviser leurs coûts sur ces envois par
cinq, voire par dix. Bien entendu, cette substitution
se fait au cas par cas, suite à des tests sur
leur base. Ensuite, l'e-mailing permet de mieux connaître
ses clients. Grâce au tracking des e-mails, il
est possible de savoir si l'e-mail a été
ouvert, cliqué, forwardé... En fonction
des résultats, il est beaucoup plus facile d'optimiser
la performance du programme. Ensuite, l'e-mailing permet
une plus forte réactivité. Les opérations
sont plus faciles et surtout, plus rapidement mises
en place car il n'y a aucun délai d'impression,
ni d'affranchissement. Là où il faut trois
semaines pour rassembler tous les retours d'une opération
de mailing postal, il faut trois jours pour l'e-mailing.
Ce gain de temps permet de multiplier les tests, de
contrôler l'efficacité d'une opération
et permet d'optimiser une opération de marketing
direct postal.
Quels
conseils donneriez-vous à un annonceur qui se
lance dans l'e-mailing ?
D'abord, il faut bien prioriser sa stratégie.
C'est-à-dire, bien identifier si l'on fait une
campagne de fidélisation ou une campagne de recrutement.
Ensuite, s'il s'agit d'une campagne de prospection,
il ne faut pas vouloir aller trop vite et, surtout,
ne pas se cantonner à un fichier d'adresses,
mais en sélectionner plusieurs et faire des tests
pour n'extraire que celles qui ont le meilleur taux
de réponse. Ensuite, la campagne doit être
menée de manière rationnelle en testant
plusieurs offres et plusieurs canaux de réponse.
En fidélisation, il faut veillé à
exploiter de manière cohérente sa base
de données. Là encore, il est important
de mettre en place un programme de test semestriel ou
annuel sur l'offre ou la nature des canaux de contact
de manière à retenir les plus efficaces.
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