Actualité / Capital-risque
Mercredi 18 juin 2003
Denis Champenois (Innovacom) : "Il faut être un investisseur actif sur les trois prochaines années"Innovacom, filiale de capital-risque de France Télécom, lance son cinquième fonds d'investissement qui sera doté à terme de cent millions d'euros. Le fonds vise les secteurs télécoms et logiciels.
              
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Innovacom, filiale de capital-risque de France Télécom, a réalisé un premier closing de cinquante millions d'euros pour son nouveau fonds Innovacom 5. France Télécom, qui était présent à hauteur de 15 % dans Innovacom 4, n'a pris qu'une participation symbolique dans le nouveau fonds. Un désengagement qui a permis l'arrivée de divers fonds d'investissement européens au sein d'Innovacom 5. Access Capital Partners, AGF Private Equity, CIC Finance, le Fonds Européen d'investissement, le Fonds de Promotion pour le Capital-Risque (Groupe Caisse des Dépôts) font notamment partie de ce premier closing.

A terme, un deuxième tour de table est prévu, afin qu'Innovacom 5 lève au total cent millions d'euros, soit la moitié de la dotation du fonds précédent. Comme ses prédécesseurs, Innovacom 5 devrait financer une trentaine d'entreprise dans le domaine des télécommunications et des technologies de l'information. Denis Champenois, président du directoire d'Innovacom, précise les objectifs du fonds et dresse le bilan des investissements de la société de capital-risque.

Pourquoi avez-vous décidé de créer un nouveau fonds ?
Denis Champenois. Il y deux raisons. La première est que nous souhaitons préserver le portefeuille de participations du fonds précédent, Innovacom 4. Notre hypothèse est que les refinancements ou les appels aux marchés financiers ne vont pas être très faciles pour les deux-trois prochaines années, que les cessions industrielles ne seront pas très faciles non plus. Il faut donc que nous gardions des réserves financières pour pouvoir financer ce portefeuille de sociétés sur les trois prochaines années. Cela signifie que nous devons conserver 40 % du fonds précédent pour assurer ces refinancements, alors que près de 60 % du fonds Innovacom ont déjà été investis. Il nous a donc semblé sage d'arrêter de faire tout nouvel investissement sur ce fonds. La deuxième raison est que nous sommes confiants dans l'avenir des start-ups télécoms et logicielles. Nous considérons qu'il faut être un investisseur actif sur les deux-trois prochaines années : les conditions sont actuellement bonnes pour réaliser des premiers tours de financement de sociétés qui visent un marché à maturité en 2005-2006. Car beaucoup de ruptures technologiques se feront à cet horizon.

Par rapport aux précédents fonds, la mission d'Innovacom 5 est-elle rigoureusement la même ?
Il n'y a pas de changement en terme sectoriel puisque nous restons centrés sur le hardware et les logiciels télécoms, avec 25 % des investissements en amont dans les nouveaux matériaux et les nouveaux composants et 25 % en aval vers le logiciel d'entreprise, les services et contenus en ligne. Cette répartition est identique aux précédents fonds Innovacom. De même, nous allons continuer à effectuer des premiers tours d'investissement et à accompagner les sociétés lors de leurs premier et troisième tours, jusqu'à ce que la preuve soit faite sur le plan commercial de la validité de l'innovation. Par contre, au niveau géographique, nous allons être un peu plus présents en Europe du Nord puisque nous avons ouvert un bureau à Stockholm. Nous aurons peut-être 15 % de nos financements en Suède, en Finlande et au Danemark, 25 % aux Etats-Unis et le reste en France et dans les autres pays européens.

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Quel bilan tirez-vous des performances de vos différents fonds ?
Selon le critère du taux de rendement brut du portefeuille, qui est à 76 %, nous sommes très nettement au-dessus de la moyenne calculée au niveau européen par l'EVCA (ndlr : European Venture Capital Association), qui tourne à 13,6 %. De plus, selon l'analyse par quartil, nous nous situons dans le premier quartil si l'on divise la population des capital-risqueurs en performance par le premier quart, le deuxième quart... Nous sommes clairement dans le premier quart.

[Florence Santrot, JDNet] Précédent | Haut de page 

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