Mercredi matin, à l'occasion
du conseil des ministres, Henri Plagnol, secrétaire
d'Etat à la réforme de l'Etat, a fait le
point sur les initiatives consacrées au développement
de l'administration électronique en France. Il
a également annoncé qu'un plan stratégique
dans ce domaine devrait être révélé
à l'occasion du prochain comité interministériel
de la réforme de l'Etat qui se tiendra dans le
courant de l'automne.
Henri
Plagnol peut déjà mettre à son
actif la création de l'Agence pour le développement
de l'administration électronique (Adae). Instauré
par décret en février dernier après
la publication du rapport de Pierre de La Coste sur
"L'hyper-république", ce nouvel organisme
est présidé par Jacques Sauret, ex-président
du groupement d'intérêt public Net-entreprise.fr,
un portail dédié aux téléprocédures
liées aux déclarations sociales.
L'Adae a deux objectifs principaux
: rapprocher et favoriser l'interopérabilité
des systèmes d'informations des différentes
administrations et initier des projets interministériels
"concrets".
Au menu, il est notamment
prévu la sortie d'un service commun de changement
d'adresses, qui sera accessible par téléphone
et par Internet ; la mise en place d'un point d'accès
unique sur Internet pour les demandes de subventions
des associations ; la création d'un service personnalisé
de Service-Public.fr qui permettra à un usager
de gérer en ligne ses dossiers administratifs
: l'expérimentation de la carte de vie quotidienne
qui a été présentée début
juillet. Dans le domaine service téléphonique,
un numéro unique de renseignement administratif
va être testé sur 10 % de la population
à partir de novembre.
Interrogé dans l'édition
de mercredi des Echos, Henri Plagnol donne un
aperçu des bienfaits du développement
des téléprocédures : "Chaque
fois que l'on dématérialise un formulaire,
on gagne 2 euros en productivité pour l'administration
et 1 euro en affranchissement". Un argument qui
ne manquera pas de faire mouche en cette période
de déficit public record. Ce dernier pourrrait
frôler les 4 % du produit intérieur brut (PIB) cette
année.
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